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Archive — Les trésors religieux du Bhoutan à Guimet

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L’art sacré du Bhoutan, petit royaume himalayen très préservé, se dévoile à partir du mercredi 7 octobre au musée Guimet à Paris avec la présentation de plus de cent pièces bouddhiques toujours objets de culte et donc soumises quotidiennement à des rituels de purification.

Un moine bouddhiste réalise un mandala au cours de l'exposition «Au pays du dragon. Arts sacrés du Bhoutan», au musée Guimet, à Paris. La plupart des pièces présentées sont des objets de culte :  le gouvernement royal du Bhoutan a donc demandé que deux moines accompagnent l'exposition.
Un moine bouddhiste réalise un mandala au cours de l’exposition «Au pays du dragon. Arts sacrés du Bhoutan», au musée Guimet, à Paris. La plupart des pièces présentées sont des objets de culte : le gouvernement royal du Bhoutan a donc demandé que deux moines accompagnent l’exposition.

«Au pays du dragon. Arts sacrés du Bhoutan», qui se tiendra jusqu’au 25 janvier, est une exposition «exceptionnelle» à plus d’un titre, relève Nathalie Bazin, conservateur des Arts himalayens au musée Guimet. Toutes ces oeuvres (sculptures, peintures sacrées, objets rituels) «sortent du Bhoutan pour la première fois», souligne-t-elle.

Conçue par l’Académie des Arts d’Honolulu, en collaboration avec le gouvernement royal bhoutanais et l’Autorité monastique centrale, l’exposition, déjà présentée aux Etats-Unis, entame une tournée européenne en commençant par Paris.

Tous les matins les moines purifient les salles d’exposition

Autre particularité, la quasi-totalité des pièces présentées sont des objets de culte, provenant de temples et de monastères, et non des objets de musée, souligne Nathalie Bazin. Pour cette raison, le gouvernement royal du Bhoutan a demandé que deux moines bouddhistes accompagnent l’exposition.

Tous les matins, ils parcourent les salles d’exposition pendant quelques minutes, en récitant des prières et en bénissant les objets avec une jarre à eau, pour purifier les lieux.

Deux fois par jour, dans une salle en rotonde, les moines organisent une cérémonie de prières et d’offrandes auquel un petit nombre de visiteurs pourra assister. Ils vont réaliser pendant les quatre mois de l’exposition un mandala, cercle sacré, support à leur méditation.

Le bouddhisme tantrique, religion officielle du Bhoutan

Il a fallu cinq ans de travail à l’Académie des Arts d’Honolulu pour préparer l’exposition. Les pièces proviennent de 35 temples et monastères différents, dispersés dans ce pays montagneux.

Situé entre le Tibet et l’État indien de l’Assam, le Bhoutan, qui a su préserver son indépendance, est le seul pays au monde où le bouddhisme tantrique est la religion officielle.

Cette forme ésotérique du bouddhisme, née en Inde au VIIe siècle, a gagné le Tibet et le Bhoutan au VIIIe siècle. Le grand maître Padmasambhava, fut l’un des principaux artisans de cette diffusion.

Les pièces présentées se déploient du VIIe au XIXe siècle, illustrant notamment l’âge d’or de l’art bhoutanais (du XVIIe au XIXe).

Se perdre dans le raffinement des « thangkas »

L’exposition présente un ensemble rare de « thangkas », peintures sur toile, parfois de grandes dimensions. Au Bhoutan, elles sont la plupart du temps roulées dans des coffres et ne sortent que pour certaines célébrations. Là, elles sont offertes aux regards des visiteurs dans toute leur intimité. Pas d’encadrement, pas de vitrine: elles deviennent d’une étonnante proximité et l’on peut à loisir se perdre dans leur raffinement.

De très belles sculptures de Bouddha sont présentées. Un bronze doré, très raffiné, du XVe/XVIe siècle représentant le Bouddha suprême, provient d’un temple perché à plus de 4000 mètres d’altitude, accessible après neuf heures de marche.

Les danses bouddhiques rituelles ou cham, qui ont été conservées dans une pureté inégalée au Bhoutan, sont évoquées par des extraits de films diffusés au sein de l’exposition.

Le musée présente également des photos du moine Matthieu Ricard, qui a vécu neuf ans au Bhoutan.

Après Paris, l’exposition ira à Cologne (Allemagne) et à Zurich (Suisse). Retour prévu des objets sacrés au Bhoutan à la fin de l’été 2010.


Source : AFP

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