Le dôme d’or [de la pagode Shwedagon] me dit: “Voici la Birmanie, pays différent de tout ce que tu connais”».
Cette remarque de Rudyard Kipling, tirée de Lettres d’Orient (1889), s’applique toujours à la Birmanie d’aujourd’hui.
Peuplée de plus de quatre millions de bouddhistes, d’hindous, de musulmans et de catholiques, cette ville parsemée de lacs et de grands jardins, située à 30 km du golfe de Martaban, sur la mer d’Andaman, conserve une atmosphère de village. Pour mieux comprendre Rangoon, il faut s’attarder sur son histoire.
Sa renommée tient à la construction par le roi Okkalapa d’une pagode, la majestueuse Schwedagon, en 588 av. J.-C. Si l’on en croit la légende, elle renfermerait notamment huit cheveux de Bouddha.
L’ancien petit port de pêche sort instantanément de sa torpeur et voit, pendant des siècles, son histoire intimement liée à cet incontournable lieu de pèlerinage bouddhiste. C’est au XIVème siècle que les voyageurs européens découvrent celle qu’on appelle alors Dagon, la ville de la pagode d’or; mais Syriam, l’actuelle Thanlyin, installée sur la rive Sud-Est de la rivière Hlaing, demeure jusqu’au XVIIIème siècle le principal comptoir européen et le premier port de Birmanie. Sa destruction, en 1756, favorise l’essor économique de la toute nouvelle Yangon – que l’on peut traduire par «la fin des combats», de yan (ennemis) et koun (la fin) -, construite l’année précédente sur le site de Dagon par le roi Alaungpaya, réunificateur de la Birmanie et fondateur de la dernière dynastie royale birmane.
Texte : www.taiwanmag.net
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