Accueil Espace Bouddhiste Voyages Birmanie : le Rocher d’or, objet de dévotion

Birmanie : le Rocher d’or, objet de dévotion

119
0

le-rocher-d-or-couvert-de-feuilles-d-or.jpg
 
Parce que la tradition le relie directement à Bouddha, le Rocher d’or est un objet de dévotion. C’est le troisième lieu de pèlerinage le plus important de Birmanie, après la pagode de Shwedagon, à Rangoon, où sont conservées des reliques de Bouddha, et la pagode Mahamuni près de Mandalay, qui abrite une statue en or de Bouddha, réalisée, selon la tradition, du vivant de ce dernier. Embarquez pour un voyage inoubliable grâce à cet extrait de notre livre consacré aux plus beaux lieux sacrés.
 
Cet énorme rocher granitique, posé en équilibre au bord d’une falaise, semble prêt à basculer à tout moment. La légende dit qu’il est maintenu dans sa position précaire par un cheveu – un seul – de Bouddha. Celui-ci aurait offert jadis ce cheveu à un ermite, lequel l’aurait précieusement conservé dans son chignon. Sentant la mort approcher, le saint homme aurait donné cette relique à son roi, en lui demandant d’édifier pour elle une pagode qui aurait la forme de sa tête. Le roi invoqua le dieu Thagyamin et, grâce à son aide, localisa un rocher qui convenait… au fond de l’océan. Le rocher fut hissé jusqu’au sommet de la montagne sur un chaland, qui se transforma lui-même en pierre. Les Birmans nomment le Rocher d’or Kyaikhtiyo, ce qui signifie « la pagode sur la tête de l’ermite ».
 
C’est là l’un des trois sites bouddhiques les plus sacrés de Birmanie. Depuis environ cinq cents ans, les pèlerins viennent témoigner de leur dévotion au rocher, parcourant à pied les 11 kilomètres de mauvaise route depuis Kinpun, la ville la plus proche, ou, depuis une époque plus récente, s’entassant dans un car ou un camion qui les amène à 2,5 kilomètres du sommet. On accède à celui-ci par des chemins pavés et des escaliers, mais la montée reste éprouvante, surtout lorsqu’on la fait pieds nus, comme le veut la tradition.
 
Le Rocher d’or est cerné par des terrasses panoramiques, où se tiennent les femmes. Une passerelle métallique franchit le vide séparant le temple établi au sommet de la petite plateforme naturelle, bordée de fleurs de lotus dorées, sur laquelle repose le Rocher. Seuls les hommes peuvent s’en approcher et le toucher. La plupart y déposent une feuille d’or. Ce sont ces offrandes qui le font briller si vivement, en particulier au lever et au coucher du soleil. Deux nuits par an – la nuit du Nouvel An et celle de la pleine lune du mois de Thadingyut (dans le calendrier lunaire) –, 9 000 bougies disposées autour de sa base illuminent alors le rocher.
 

Previous articleTémoin de la Route de la soie
Next articleAssociation Tsetchen Kunkyab