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Tiare d’officiant bouddhique

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Cette pièce de forme cônique, est ornée en son sommet d’un demi foudre-diamant (vajra). Des fragments de pierres semi-précieuses subsistent de la décoration ancienne et sont toujours visibles. Tout autour de la pièce, comme sur un mandala, des fleurons abritent des jina ou Buddha « victorieux », en perpétuelle méditation et exécutant chacun le geste canonique (mudra) qui lui est propre. Ils sont noyés dans un décor de motifs végétaux très fourni et détaillé. Une inscription en sanskrît sur la bande en partie basse porte une date correspondant à 1145.
 
Cette pièce est réalisée à partir d’une plaque de cuivre pure traitée en repoussé et dorée au mercure. Certaines sont découpées en fleurons et percées. Des pièces rapportées telles que l’éclair de foudre ont été fondues à la cire perdue.
 
Au Népal, ce type de tiare était porté par les maîtres tantriques pendant les cérémonies. Sa forme rappelle les chignons portés par certains bodhisattva suprêmes et les Bouddhas auxquels les officiants s’identifient.
 
L’art népalais est principalement produit par une minorité, les Newars, concentrée dans la vallée de Katmandou. S’inspirant dans leurs créations de l’esthétique classicisante de la fin de la période des Licchavi (350-740), ce peuple comptait des orfèvres très adroits et créatifs. Leur production était caractérisée entre autres par l’utilisation de pierres semi-précieuses pour la décoration, pour les couronnes et les joyaux. Dans le royaume du Népal, l’inspiration artistique des cultures extérieures fut assimilée dans les traditions locales. Les Licchavis provenant du nord de l’Inde, entrèrent dans ce pays au cours du IIIe siècle de notre ère et installèrent avec eux une tradition artistique empruntant à l’Inde, mais aussi au Tibet, pour finalement parvenir à un art népalais original.
 
Texte d’après N. Bazin et G. Béguin.
 
http://www.guimet.fr/

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