Accueil Evénement Baroque et bouddhisme en musique

Baroque et bouddhisme en musique

130
0

5692289_1-0-155835027.jpg
 
C’est l’événement culturel du début avril ! Le Magnificat de Bach présenté face à Linh Giac, oeuvre de Nguyen Thien Dao, compositeur vietnamien récemment décédé. C’est le défi relevé par l’Ensemble polyphonique de Choisy, pour qui cette création posthume revêt une saveur particulière…
 
Tout commence par une belle histoire. La rencontre entre l’Ensemble polyphonique de Choisy et Nguyen Thien Dao, fameux compositeur vietnamien.
Après une première collaboration en 2014, Laurent Boer, chef de choeur, lui commande une oeuvre. «Nous produisons une création tous les quatre ans. L’idée cette fois était de mettre celle de Dao face au Magnificat de Bach», explique Laurent.
Le compositeur a travaillé en ce sens et offert Linh Giac (L’éveil sacré), une oeuvre pour un choeur et une soliste soprano, relatant l’histoire de deux rois légendaires du Vietnam, qui structure l’ensemble de la culture et de la tradition bouddhiste de ce pays. «Deux spiritualités se rencontrent et s’expriment à travers la musique : l’une de façon jubilatoire avec le Magnificat, l’autre plus contemplative dans Linh Giac. Partager notre culture avec
celle du Vietnam relève d’un projet au coeur de l’humanisme. Nous travaillons toujours simultanément sur le répertoire et la création contemporaine, mais il y a une touche supplémentaire cette fois-ci…».
 
Un défi musical
 
Pour l’ensemble choisyen créé en 1981, qui compte aujourd’hui 90 choristes, ces concerts sont un challenge. «Le choeur est amateur mais a une exigence professionnelle. Nous avons un objectif, une construction culturelle et cela permet aux gens de progresser», assure Laurent Boer.
En 2014, le choeur crée Tiêng hat nguoi chien si bien thuy (le chant du garde-frontière), de Tô Hai, avec l’Ensemble de vietnamiens de France Hop Ca Que Huong, sous la direction de Nguyen Thien Dao. «Ce fut magnifique et riche d’échanges. Il s’agissait d’une cantate de l’ère du réalisme socialiste, avec force tambour, vantant l’héroïsme du peuple», précise encore notre interlocuteur.
Les deux ensembles se retrouvent donc avec plaisir pour ces concerts inédits. Décédé fin novembre, Nguyen Thien Dao a mis toute son énergie à terminer Linh Giac. La création se fera sans lui. «C’est une grande responsabilité. Nous sommes dépositaires de la dernière oeuvre de ce grand homme de la musique contemporaine. Un hommage», confie Laurent Boer.
Pour les concerts, plus d’une centaine de personnes, Choisyens et Vietnamiens, ainsi que les musiciens de l’Académie d’orchestre qui suivent l’Ensemble polyphonique depuis plusieurs années, investiront la scène.
Les répétitions vont bon train. Nguyen Thien Dao demeure vivant à travers son oeuvre, que découvrent jour après jour musiciens et chanteurs.
Une histoire de rencontres.
 
>> Cathédrale Saint-Louis – Samedi 9 avril à 20h30
>> tarifs et réservations : www.ensemblepolyphonique-choisy.fr

Previous articleRetour de la tête volée de la statue du Bouddha Shakyamuni
Next articleTiare d’officiant bouddhique