Un cours interdisciplinaire où la religion se mêle à l’éthique et à l’histoire, c’est la grande nouveauté de la rentrée scolaire. L’école laïque s’inscrit ainsi dans la société multiculturelle
«Dans sa classe, ma fille avait une camarade voilée. Personne n’a jamais pris le temps de lui en expliquer la raison.» Sabrina s’étonne de ce silence. Sa fille de 10 ans, Julia, pensait tout naturellement: «Peut-être veut-elle se protéger les cheveux ?» «Avant, la maîtresse nous faisait l’histoire biblique quand elle avait le temps ou l’envie. Du coup, nous n’avons presque rien fait. Je me rappelle seulement de l’histoire de Moïse déposé dans un berceau sur le Nil.» Facultatif et peu adapté aux croyances des élèves, le cours d’histoire biblique est passé à la trappe. Pour autant, «les religions apprennent le monde». Serge Martin, directeur général adjoint de l’Ecole obligatoire, insiste sur l’importance pour le canton de Vaud de donner aux élèves une connaissance des diverses cultures religieuses et leur permettre de se placer dans un contexte interreligieux. Préserver les sensibilités sans décrédibiliser l’école publique laïque, c’est privilégier une approche ouverte. «Il est nécessaire que les élèves connaissent la vie de Jésus, mais aussi les croyances de leurs voisins de table. A l’heure actuelle, les classes sont composées d’enfants de tous horizons. Il est essentiel d’accueillir l’autre tel qu’il est et d’apprendre à le connaître.» Séverine, protestante, se réjouit de cette nouvelle initiative. Une démarche qui agit contre l’exclusion. «Avec un cours ouvert à tous, l’école n’impose pas, mais rassemble.
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