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20 mars-28 juin : L’Ecole de Lingnan : L’Eveil de la Chine moderne

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Chen Shuren, Oies sauvages, 1928, © Hong Kong Museum of Art
Chen Shuren, Oies sauvages, 1928, © Hong Kong Museum of Art
La naissance et l’évolution de la dernière grande école de peinture traditionnelle dans le contexte politique mouvementé de la Chine au début du XXe siècle.

Dernière grande école de peinture traditionnelle chinoise, l’école de Lingnan est née au Guangdong (actuelle région de Canton), province depuis longtemps ouverte au commerce international et aux influences étrangères.

Au début du XXe siècle, Chen Shuren et les deux frères Gao, Gao Jianfu et Gao Qifeng, s’inquiètent de l’essoufflement politique et culturel de la Chine. comme bon nombre de leurs contemporains artistes et penseurs, ils se tournent alors vers le Japon pour refonder une modernité chinoise. Ils s’inspirent du Nihonga, mouvement rénovateur de la peinture traditionnelle japonaise, et élaborent un style pictural original.

L’école de Lingnan s’enrichit des sujets naturalistes propres à la sensibilité japonaise. De plus, les thèmes inspirés par l’actualité contemporaine et d’autres mettant en scène le peuple dans ses activités quotidiennes occupent une place jusque-là inédite dans l’art chinois. La montée du nationalisme en réponse à la perte d’autorité de l’Etat mandchou et face aux ingérences étrangères, conduit ces artistes à s’interroger sur les implications sociales et politiques de leur travail et à aborder frontalement les événements tragiques de l’histoire en marche.

Grâce à la riche collection du Musée de Hong Kong et au prêt d’œuvres japonaisespar des musées européens et des collectionneurs privés, le musée Cernuschi retrace la naissance de cette école et la complexité de son inscription dans un contexte politique mouvementé qui lui confère son importance artistique autant qu’historique.


Pour plus d’informations : www.cernuschi.paris.fr




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