Accueil Espace Bouddhiste Espace Enfants Petites histoires et autres contes : Une petite sieste

Petites histoires et autres contes : Une petite sieste

105
0

conte.gif

Dans ce temps là de l’ancienne Chine ; un maître d’école particulièrement sévère et exigeant pour ces élèves, s’absentait tous les après-midi. Il se retirait dans sa chambre pour faire une petite sieste.

‒ Je suis de retour dans une petite heure. Faites vos devoirs ; à mon retour vous en aurez le corriger.

Mais un jour, un élève audacieux osa lui demander ce qu’il faisait de si important pour les laisser travailler seuls ainsi.

‒ Vous n’aurez pas toujours un maître pour vous dire comment vous devez agir. Travaillez sans ma surveillance vous apprend à faire par vous-même.

Ce même élève audacieux s’esquiva de la classe pour voir ce que faisait ce maître. C’est ainsi qu’il su que le sujet de ces absences était une petite sieste. Il ne manqua pas de lui demander pourquoi, lui, il s’en allait dormir tous les après-midi.

‒ Petit impertinent, je vais dans le monde des rêves converser avec nos grands anciens et m’instruire de leur sagesse : C’est ainsi que le Grand Confucius, lui-même, agissait. Chaque nuit il s’en allait dans le pays des rêves et le matin il enseignait à ses disciples la sagesse qu’il avait reçu.

Mais, un jour où la chaleur et l’humidité pesaient sur toutes les paupières. Sa classe somnolait et même, pour certain, ils faisaient une petite sieste la tête posée sur leur pupitre.

Le maître d’école furieux les sommait de se redresser et de ne pas s’endormir comme des cancres, et ce qu’ils deviendraient surement, des paresseux oisifs.

L’un d’eux osa dire :

‒ Comme le faisait Confucius, nous avions tous rendez-vous avec nos Grands sages, dans le monde des rêves.

‒ Et quels enseignements vous ont-ils donné ?

L’élève audacieux répliqua :

‒ Nous étions tous curieux de savoir si tous les après-midi notre bon maître d’école était bien à l’écoute de leur sagesse. Ils nous ont dit que jamais vous ne venez les visiter; et même, ils ne savent pas qui vous êtes !

Moralité : à quoi bon vouloir mentir à un enfant, lui, il sait toujours que vous lui mentez. Les enfants vont et viennent comme ils veulent de ce monde à celui des rêves ; leurs portes sont toujours grandes ouvertes.




Previous articleTara
Next articleAputtaka-Sutta – la richesse chez l’avare