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Périple archéologique dans les Cardamomes

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Au Cambodge, un monde mystérieux parallèle à Angkor prend vie.

Sur le site de Phnom Pel, à 97 mètres d’altitude, dix jarres dont une angkorienne datant du XVe au XVIIe siècle, ainsi que douze cercueils du XIVe au XVIIe reposent ensemble.  Tang Chhin Sothy/AFP
Sur le site de Phnom Pel, à 97 mètres d’altitude, dix jarres dont une angkorienne datant du XVe au XVIIe siècle, ainsi que douze cercueils du XIVe au XVIIe reposent ensemble. Tang Chhin Sothy/AFP

Une centaine de jarres et une douzaine de cercueils sacrés gisent dans la jungle cambodgienne, au sud du massif montagneux des Cardamomes. Couchés à flanc de falaise, ils sont les témoins de rites funéraires incompris, dans un monde parallèle à celui du royaume d’Angkor.

Voilà sept ans que Nancy Beavan, archéologue spécialiste de la datation au carbone 14, explore les Cardamomes à la recherche de l’histoire de ces hommes, femmes et enfants dont les ossements sont préservés sur au moins dix sites archéologiques. Certaines viennent du royaume de Siam, la Thaïlande actuelle, d’autres du glorieux royaume d’Angkor (IXe-XVe siècles), dont les plus beaux temples font le bonheur des touristes du monde entier dans le nord du pays.

L’archéologue néo-zélandaise s’est lancée dans l’aventure presque par hasard, en datant un fragment d’os conservé six siècles durant au milieu de la jungle. Depuis, elle essaye de comprendre notamment le pourquoi de la présence de ces jarres dont la plus ancienne date du IVe siècle avant J-C. Car selon le bouddhisme cambodgien, l’âme se réincarne dans un corps nouveau à l’instant de la mort et la carcasse humaine est réduite en cendres pour permettre cette transformation. « Pourquoi mettre des ossements dans des jarres?» s’interroge Nancy Beavan. « Cette pratique n’a été observée nulle part ailleurs au Cambodge. »


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