Mouvement artistique né en Angleterre en 1848. Il est, à la base, une confrérie créée par des artistes opposés à l’académisme victorien. Ils veulent retrouver une pureté artistique telle qu’elle existait à l’époque des primitifs italiens, prédécesseurs de Raphaël. Ils privilégient le réalisme, le sens du détail, et les couleurs vives. Leurs sujets de prédilection sont les thèmes bibliques, le Moyen-âge, la littérature et la poésie.
Leurs œuvres sont signées par trois initiales : PRB (Pré-Raphaelite Brotherhood). Cette signature provoque, d’ailleurs, la colère d’une certaine Angleterre bien pensante qui voit derrière ces trois lettres un sens caché, d’origine mystique ou blasphématoire.
Une revue périodique sera publiée en 1850. La théorie de leur mouvement y est exposée, mais la revue, appelée « the Germ », fait scandale et seuls quatre numéros verront le jour.
Peu à peu, le mouvement s’épuise. La confrérie perd certains de ses membres, tandis que d’autres y adhèrent. Si, en 1854, en Angleterre, le Pré-Raphaelisme est quasi moribond, il connaît encore un beau succès en France, en 1855, lors de l’exposition universelle tenue à Paris.
La confrérie des Pré-Raphaelites a donc rassemblé un certain nombre d’artistes. Tous ont leur importance, leur valeur, et ont laissé un « héritage » au mouvement.
On peut cependant retenir deux artistes particuliers, et peut-être les plus connus du grand public. Le premier, Dante Gabriel ROSSETTI, fait partie des fondateurs de la confrérie. L’autre, Sir Edward BURNE-JONES, a rejoint le mouvement plus tardivement ;
Dante Gabriel ROSSETTI : 1828-1882