Accueil Espace Bouddhiste Culture Dans les pas des élégantes Tibétaines sur la «voie du bonheur»

Dans les pas des élégantes Tibétaines sur la «voie du bonheur»

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07.08.2009

Tenzin Lhamo, de Zurich.
Tenzin Lhamo, de Zurich.
TRADITION | Privilège rare, mardi et mercredi à Lausanne, à l’occasion de la rencontre avec le dalaï-lama Tenzin Gyatso. Deux mille des 4000 Tibétains établis en Suisse, qui résident en majorité du côté de Zurich, sont venus rendre hommage à leur chef spirituel et temporel.

D’où un événement parallèle qui, dans de telles proportions, ne se contemple d’habitude qu’à Lhassa ou Qamdo, Dharamsala ou Delhi, à l’occasion des fêtes et festivals du calendrier himalayen. Dans ces grandes circonstances, et elles seules, les Tibétaines revêtent leurs plus beaux atours.

Les exilées cultivent toujours cette coutume, qui n’a rien de figé mais évolue, aussi identitaire soit-elle, au gré d’une mode raffinée qui illustre le principe d’adaptation du bouddhisme vajrayana.

Ainsi, en ce début de semaine, dans une version prosaïque d’un grand thème tibétain, une «voie du bonheur» s’est ouverte entre la gare CFF de Lausanne et la patinoire de Malley, où le dalaï-lama lui-même avait titré sa leçon «L’art du bonheur». Par centaines, d’altières Tibétaines dans des ensembles aux harmonies chatoyantes ont offert par leurs allers et retours un défilé éblouissant aux Lausannois.

En grande majorité, les familles tibétaines vivent en Suisse alémanique, où elles ont été regroupées à leur arrivée. Mariée à un Suisse, Tenzin Wanggmo, 47 ans, vit pour sa part à Bottens. Dans ce village du Gros-de-Vaud, le drapeau tibétain est hissé à sa demande sur la maison de commune chaque 10 mars, pour commémorer le soulèvement de 1959. A Malley, Tenzin s’occupait de la réception des VIP, habillée d’une blouse, d’une robe et d’un tablier dont les tons déclinaient blanc, beige et brun.

«L’écart entre les coutumes vestimentaires d’autrefois et celles d’aujourd’hui est immense», observe Tenzin Wanggmo. A l’origine très ample, la robe (chouba) s’est resserrée dans sa partie supérieure pour mieux dessiner le buste. Et le tablier (pangden) que portent les femmes mariées est devenu une pièce d’élégance qui par ses raies rehausse les jeux de couleurs de l’ensemble. Quand elles le peuvent, les exilées s’en vont en Inde ou au Népal choisir les plus belles soies, ensuite confectionnées sur mesure.


Daniel Audétat

Source : www.24heures.ch

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