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Amazonie — le combat des écologistes contre l’agrobusiness

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Depuis de nombreuses années, la forêt amazonienne recule. Le déboisement illégal progresse avec le développement d’une agriculture intensive. Soja, canne à sucre et élevage bovin ont remplacé une partie du poumon de la planète. Les choses évoluent toutefois et les écologistes signent désormais quelques victoires.

La déforestation de l’Amazonie a longtemps été un sujet de préoccupation majeure chez les grandes ONG environnementales comme Greenpeace. Le recul de ce poumon terrestre a en effet de quoi faire peur avec les pertes massives de biodiversité animale et végétale.

Depuis de nombreuses années, le gouvernement n’arrive pas à lutter contre le déboisement illégal entrepris par les lobbys agricoles. LEs terres nouvellement déboisées, ont été utilisées pour la culture de la canne à sucre, du soja et l’élevage. Les distributeurs s’approvisionnant largement auprès des producteurs hors-la-loi.

Mais les choses changent aujourd’hui. Grâce à sa mobilisation et à son lobbying, Greenpeace connaît quelques victoires contre le déboisement de la jungle amazonienne.

Un rapport de l’organisation sur les conséquences catastrophiques de l’élevage en Amazonie a amené les trois principales chaînes de supermarchés brésiliennes à suspendre leurs achats de viande auprès de producteurs ayant illégalement déboiser la jungle amazonienne.

De nombreux contrats avec des abbatoirs ont été suspendus, et la Banque Mondiale a annulé le financement d’un abbatoir. Autre signal fort, la justice brésilienne a annoncé l’ouverture de 21 poursuites fermes.

Forêt amazonienne
Forêt amazonienne

Véritable victoire contre le lobby de l’agrobusiness, il n’en demeure pas moins que les militants de Greenpeace risquent leur vie lorsqu’ils parcourent la région pour réaliser leurs rapports. Comme les défenseurs des petits agriculteurs, les militants écologistes sont régulièrrement l’objet de menaces, y compris sur leurs vies.

Cette victoire amène en tout cas à la réflexion sur le choix par le président Lula entre développement prédatoire et durable : faut-il continuer à produire davantage de denrées agricoles et d’agro-carburants ou au contraire partir sur de nouvelles bases de développement?


Thomas PRADO pour www.buddhachannel.tv

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