ON LES APPELLE LES AGENTS STABILISATEURS. Les fermiers du Sahel (Afrique de l’ouest) ont une lourde responsabilité. C’est d’eux, que dépend la fluctuation menaçante d’une désertification ambiante.
L’exemple est clair : après la récolte, les fermiers sahéliens s’en vont. Les champs sont laissés à l’abandon des vents puissants qui balayent les sols et déracinent les semences. Et pourtant.
L’ « Etude Sahel » menée de 2005 à 2006 dans les région du Tahara, Maradi, Zinder, Tillabéry et au Niger en témoigne : si les sols aujourd’hui renouent avec le vert, c’est que les pluies ont repris en août. L’investissement humain, lui aussi, a été décisif. Les fermiers, puisqu’il s’agit bien d’eux, pris d’un élan de conscience, se sont engagés en agents stabilisateurs de la région dépecée. En développant la semence de plantes « vivaces », les champs pouvaient mieux se protéger contre les érosions des vents. La terre ainsi rassasiée, accroissait sa fertilité puis sa productivité.
Photo : © François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe >>
La solution n’est pas magique et la sécheresse fait encore bien des victimes de par le monde. Entre 1994 et 2003, les sécheresses et famines qui souvent en découlent représentent 48 % des catastrophes les plus meurtrières (Croix-rouge).
Preuve en est l’appel de Mgr Karel Kasteel, soucieux de mettre en lumière la situation alimentaire des habitants de 9 régions d’Afrique, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le Sahara avance clame-t-il. « N’abandonnons pas le Sahel ! »
Magali Lacroze, pour www.buddhachannel.tv