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L’incroyable culture des Aïnous

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14.07.2009

Sur l’île d’Hokkaïdo au Japon et sur celle de Sakkhaline en Russie vit un peuple avec sa culture et ses traditions fortes. Ce peuple, ce sont les Aïnous, dont les caractéristiques physiques sont totalement différentes de celles de leur voisin. La culture Aïnou est d’ailleurs d’une richesse extraordinaire et varie considérablement par rapport à celle de ses voisins.

Le rapport au corps

Les Aïnous ont un rapport au corps très particulier, en particulier les femmes. Si passé un certain âge les hommes laissent libre cours à leur pilosité, les femmes quant à elle, ont une approche très performative de leur corps à travers le tatouage. A partir de la puberté, bras, bouche, lèvre supérieure, vulve ou front sont tatoués. Pour avoir un visage coloré, les femmes aïnous utilisent également de la suie.

Femmes aïnous
Femmes aïnous

Hommes et femmes portent également des boucles d’oreilles.

Couture et broderie : l’incroyable talent aïnou

Les aïnous excellent dans la fabrication de vêtements et dans la réalisation de broderies. Cet art, unique et spécifique, varie d’une communauté à une autre, mais on retrouve de façon récurrente l’utilisation du métier à tisser (karepinki en langue aïnoue), dont le modèle varie dans chaque village.

Broderie aïnou
Broderie aïnou

La sculpture sur bois

Sculptures aïnous
Sculptures aïnous
Elle constitue l’une des fiertés du peuple haïnou, et est aujourd’hui beaucoup exposée dans les musées dédiés à la culture haïnoue. Pour sculpter, les Aïnous n’utilisent que leur couteau (le makiri).

Les Aïnous sculptent systématiquement outils et meubles. La réalisation d’une sculpture constitue d’ailleurs un rituel de passage à l’âge adulte chez les hommes. La sculpture sur bois aïnou a d’ailleurs acquis une certaine célébrité à travers le travail du sculpteur Bikki, qui a aidé à promouvoir la culture aïnou à travers le monde.

Le fils de Bikki, Oki, s’emploie par ailleurs à préserver et promouvoir un autre aspect de la culture aïnou que sont les danses et chants traditionnels, notamment lorsqu’ils sont pratiqués dans des cérémonies rituelles. Il pratique également les instruments typiques des Aïnous.

La musique aïnou

Un tonkori
Un tonkori

Outre les chants de légendes des Kutune-Shirka, les A¨nous ont également leurs instruments de musique, en particulier le mukkuri et le tonkori.

Le mukkuri est taillé comme une fine cuillère plate mesurant entre 10 et 15 cm de long et 1 cm de large. Fait de bambou et de ficelle, cette harpe buccale se joue avec la ficelle dans une main et on pose avec l’autre main le mukkuri contre le bord de la bouche.

Le tonkori mesure entre 70 et 150 cm de long et 15 cm de large. Le corps de l’instrument est fait à partir d’un arbre, le tonkori comporte habituellement 5 cordes. On en joue avec les deux mains en pinçant les cordes mais sans poser les doigts sur les cordes. Ce qui rend la chose très complexe et nécessite une grande dextérité.


Thomas PRADO pour www.buddhachannel.tv

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