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Environnement dans l’Hindouisme

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ENVIRONNEMENT

dans l’hindouisme


Roads in India are already congested with traffic.
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L’environnement dans l’hindouisme a une grande importance, car l’hindouisme n’est pas une religion au sens restreint du mot (de même qu’en Grèce antique, le mot religion n’existait pas, le mot religion n’a pas réellement d’équivalent dans les langues indiennes ; on le traduira par dharma, mais ce même mot n’a pas d’équivalent dans les langues occidentales). On traduit hindouisme par sanatana dharma, qui, traduit approximativement, signifie l’« essence éternelle du cosmos » – la qualité qui lie tous les êtres humains, animaux et végétaux à l’univers alentour et éventuellement à Dieu, source de toute existence1. Cette perspective signifie qu’en Inde, au niveau religieux et philosophique, l’environnement ne peut être ignoré, ou méprisé, mais a bien sa place dans le monde hindou.

Les hindous ont toujours été proches de la Nature, vénérant rivières, montagnes et forêts et considérant la terre comme une déesse mère. D’après la philosophie hindoue, l’univers et tout ce qu’il contient est conscient. En brillant, le soleil, la lune et les étoiles nous transmettent leur conscience et des êtres invisibles (mais conscients) remplissent l’espace entre eux et nous1. Tous ces êtres existent sous la forme de l’Homme Cosmique.

La cosmologie védique divise l’espace dans l’univers en quatorze couches constituées par des systèmes planétaires : depuis les planètes Patala qui constituent la plante des pieds jusqu’aux planètes paradisiaques qui s’appellent Satyaloka et qui constituent les têtes au nombre de mille1. Un ancien hymne védique, le Pourousha-soukta, décrit la forme de cet Homme Cosmique et nous raconte que tout ce qui existe dans le monde fait partie de cette forme universelle.

On dit aussi que les océans constituent la taille de Vishnou, alors que les collines et montagnes sont ses os ; les nuages sont ses cheveux, l’air sa respiration, les rivières ses veines et les arbres les poils de son corps. Le soleil et la lune sont ses yeux et le passage du jour à la nuit se fait quand il bat ses paupières.

L’Iça Oupanishad maintient que Dieu réside en tout ce qui existe ; c’est ainsi que la création entière est sacrée ; ce sens du sacré est la base de la relation que l’hindouisme a avec la Nature. Planter des arbres, creuser des puits et construire des réservoir d’eau, particulièrement sur les lieux de pélerinages, sont traditionnellement considérés comme des actes méritoires.
Dans l’ancienne tradition hindoue, la beauté de la Nature toute entière est appelée vana vaïbhav, mot Sanskrit qui veut dire, littéralement, « splendeur des forêts ». Cette valorisation traditionnelle des arbres implique une relation écologique subtile et étroite entre les communautés humaines d’autrefois et l’ensemble de la faune et de la flore. A la base de cette relation se trouve la croyance que plantes et animaux ont le droit de vivre et que la société humaine qui dépend d’eux pour sa survie et sa prospérité doit donc les protéger. En outre, la forêt est un lieu où régne la paix et l’harmonie nécessaires aux aspirations spirituelles de l’homme.


Source : Wikipedia

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