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Portrait du Moine Wuxue Zuyuan

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Portrait du Moine Wuxue Zuyuan (1226-1286)

Portrait du Moine Wuxue Zuyuan
Portrait du Moine Wuxue Zuyuan


Statue en bois peint à l’origine. Hauteur 111cm. Daté fin du 13ème siècle.

Monastère Engakuji – Kamakura


L’école du zen a apporté une esthétique originale à la culture japonaise et a amplifié le genre du portrait de moine qui remonte au VIIIème siècle. Dans cet art, le visage est le centre spirituel de l’oeuvre et se doit d’être le plus réaliste possible, réalisme pouvant aller jusqu’à la cruauté.Le but de ces portraits est de perpétuer la mémoire du maître et ainsi pouvoir transmettre son message spirituel.

C’est par l’éclat des yeux en cristal, incrustés dans la masque que toute la force et l’esprit du moine transparaissent. On a voulu ici montrer son courage et sa détermination car l’histoire veut qu’il ai eu la vie sauve face à un Mongol prêt à le décapiter en ayant prononcé ces mots: « Dans l’ombre, l’éclair tranche le vent du printemps. »


Monastère Engakuji - Kamakura
Monastère Engakuji – Kamakura

L’Histoire durant la période Kamakura

Les seigneurs locaux engagent des mercenaires pour protéger leur domaine durant leurs séjour prolongé à la cour. Ces hommes du Bushido vont lentement éliminer la noblesse.

Dans cette course au pouvoir, deux grands clans s’affrontent pour le pouvoir suprême du Japon. Dans un premier temps, les Tairas vont maîtriser le pays. Puis les Minamoto prendre le dessus et ils s’installent à Kamakura, par opposition à la prestigieuse cour de Kyôto. On l’appelle le « gouvernement sous la tente » : Minamoto no Yoritomo.
En 1219, les Hôjô remplacent Minamoto durant un siècle et doivent affronter deux attaques du mongol Kubilai Khan qui les laisseront sans force.

L’Epoque


L’art de l’ère Kamakura 鎌倉時 se caractérise par un réalisme puissant en réponse aux années de guerre. Il offre au bouddhisme un accès plus facile aux illettrés. Sous la pression de la noblesse et certains membres du clergé, c’est le renouveau du classicisme.

L’ère de Kamakura s’étend de 1180 à 1333.


Deux événements conditionnent l’art de cette époque :
– l’apogée des samourais
– la réintroduction du bouddhisme Zen et Chan

Les samouraïs accèdent enfin à une place prestigieuse dans la société. Leurs valeurs influencent la philosophie en vogue avec le mépris de la mort qui les caractérisent. Les samourais s’en remettent au destin, à l’inévitable. En ce sens, ils rejoignent la vacuité des moines bouddhistes. D’où la réintroduction toute naturelle du bouddhisme Zen 禅 et du Ch’an qui s’installeront au Japon de façon définitive.

La vie du samourai est réaliste et austère.

Le bouddhisme apporte sa vision d’une vie tendue l’essentiel, l’esprit devenant comme un sabre.

L’art prend cette double forme et s’enrichit au contact des extrêmes, pour aboutir sur un réalisme saisissant.


BUDDHACHANNEL – Série ART et SPIRITUALITE

Laetitia Adeline pour www.buddhachannel.tv

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