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À la pagode du bois de Vincennes, les courants du bouddhisme dialoguent entre eux

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À l’occasion de la fête du Vesak le week-end des 17 et 18 juin à la pagode du bois de Vincennes, l’Union bouddhiste de France organise ses 6e assises sur le thème du « dialogue inter-traditions ».

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« Maintenant que nous avons mis en place des aumôneries, pénitentiaire en 2010 et hospitalière en 2011, avec au total vingt aumôniers de différentes traditions bouddhistes, il faut leur permettre de s’adresser les uns aux autres ». C’est avec cette ambition qu’Olivier Wang-Genh, vice-président de l’Union bouddhiste de France (UBF), en charge de la 6e édition des assises de l’UBF, a choisi pour thème « Le dialogue inter-traditions : mieux se connaître entre traditions bouddhistes ».

Ces assises se déroulent les matins du samedi 17 et du dimanche 18 juin, à la grande pagode du bois de Vincennes, entre une cinquantaine de délégués représentant les trois principaux courants du bouddhisme : « mahayana » (bouddhisme zen) qui représente 15 % du million de pratiquants en France ; « vajrayana » (bouddhisme tibétain) avec également 15 % des fidèles ; « theravâda » essentiellement pratiqué par les Thaïlandais, Sri-Lankais, Cambodgiens, Birmans et Laotiens et qui représente 60 % des fidèles.

Ces grandes traditions bouddhistes ont encore, selon l’UBF, « trop peu » l’occasion de travailler ensemble et de se connaître. Ce qui « a parfois entraîné des confusions et des incompréhensions », déplore Olivier Wang-Genh, également président de l’association zen internationale (AZI). C’est d’ailleurs lui qui présentera pendant ce week-end les spécificités du zen sôtô, notamment la pratique de la médiation assise, zazen.

Il explique cette ignorance mutuelle par le fait qu’« en Asie, chaque pays a donné sa propre coloration à l’enseignement du Bouddha. Du coup, chaque tradition bouddhiste, très identifiée culturellement, ignore les autres traditions et a tendance à considérer qu’elle est la seule. »

« En France, au contraire, poursuit Olivier Wang-Genh, ces traditions cohabitent à quelques kilomètres les unes des autres et sont obligées de travailler ensemble. » Le vice-président de l’UBF a donc demandé, les 17 et 18 juin, à chaque courant de présenter, pendant cinquante minutes, « l’histoire et la géographie » de sa tradition, ainsi que les caractéristiques et les engagements de sa communauté monastique, et le rôle et la fonction du maître ou de l’enseignant.

L’UBF a également dressé une liste de questions auxquelles doivent répondre les écoles représentées à Vincennes : Dans quel ordre se classent les trois pratiques de « prajna » (perception de la Vérité), « sila » (discipline morale) et « samadhi » (pratique de méditation) et pourquoi ? Comment s’établissent les relations entre moines et laïcs ? Quel est le processus de transmission du « dharma » (enseignement de Bouddha) et quelles en sont les principales étapes ?…

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