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Après la mort, la lumière : le « corps arc-en-ciel »

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Personne ne peut se soustraire à la mort : « nous sommes poussière et à la poussière nous retournerons ».

Mais si la poussière n’était pas notre composante principale, si on était fait de milliers de rayons de lumière ? Dans ce cas, on ne serait pas obligés à revenir à la terre après notre décès, notre corps appartiendrait au ciel, à l’air, et à l’air retournerait.

C’est une prospective qui n’est pas si singulière comme l’on pourrait croire, et surtout que la plupart de gens choisirait. Avouez-le, vous préfériez devenir une maison pour les verts-de-terre ou un merveilleux arc-en-ciel de couleurs ?

Plusieurs religions relatent l’histoire d’hommes en chaire et en os qui après leur mort ont monté au ciel. C’est ce qui est arrivé à Jésus au troisième jour depuis sa mort, épisode qu’on connaît mieux sous le nom de résurrection, et c’est aussi ce qui est arrivé à sa mère Marie, même si en ce cas on parle plutôt d’assomption.

Pour les bouddhistes aussi ce phénomène serait possible, mais seulement après une vie consacrée à la méditation. Le corps physique transmuté en pure énergie lumineuse ne laisserait qu’une seule preuve de son passage sur ce monde: des ongles et des cheveux. Tout le reste deviendrait invisible aux yeux humains.

Cette transmutation après le décès prend le nom de « corps arc-en-ciel ». On croit que des pratiques spéciales de méditation du Dzogchen et réservées à des méditants experts ont le pouvoir de causer un corps arc-en-ciel. Le méditant, au moment du trépas, doit être placé dans une tente. Après une semaine, si lorsqu’on ouvre la tente on ne retrouve que ses ongles et cheveux, la transmutation a été accomplie.

On considère que le corps arc-en-ciel marque la réintégration du corps humain dans la lumière créatrice dont il provient et qui l’a forgé.

Au fil de l’histoire on compte sept manifestations de corps arc-en-ciel, dont la dernière aurait été réalisée par Ato Rinpoché au Tibet dans les années 90.

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