Ganesh et le Tantrisme
Ganesh est le Seigneur du Mûlâdhâra.
Mûlâdhâra est le premier des chakra, le chakra de la base.
Le Mûlâdhâra chakra correspond à l’élément Terre (Prithivî);
il est représenté par un carré de couleur jaune dans lequel est inscrite la syllabe-germe (bîja-mantra ) LAM, ce carré étant bordé sur ses quatre côtés par autant (quatre) de pétales. Dans le carré, au-dessous du bîja-mantra, on représente habituellement le Shiva Lingam de couleur noire dans un triangle pointe en bas.
Autour de ce Shiva Lingam est enroulé le serpent, tête dressée,
qui figure la Kundalini, la force endormie de la Shakti.
Chaque bîja-mantra est associé à un animal-véhicule (vâhana ).
Celui de LAM est l’éléphant.
Ganesh est donc évoqué, dans les pratiques tantriques, comme Puissance capable d’éveiller la puissance de la Kundalini.
En effet, le but des pratiques tantriques,
une fois que l’on a bien assimilé le contexte et les précautions rappelées plus haut,
est d’éveiller la force endormie dans le mûladhâra chakra
et de la faire remonter en passant successivement par les différents chakra,
jusqu’au Sahasrara Chakra.
Insistons : c’est quelque chose de difficile et de risqué si l’élève veut brûler les étapes. Tout simplement parce qu’au niveau de chaque chakra se rencontrent des blocages (noeuds d’énergie, grantha) qui traduisent le manque de préparation des énergies spécifiques de ce chakra.
Exemple :
si des énergies rajasiques excessives sont mises en branle par des pratiques intensives de prânâyâma, elles peuvent se bloquer dans Svâdishthâna et générer des besoins sexuels excessifs (beau résultat !), ou dans Manipûra et énerver la personne qui ne comprend pas pourquoi elle est dans un pareil état.
Transformation des forces négatives en forces positives.
Dans les pratiques liées à Ganesh, on retiendra que la puissance de ce dieu est mise au service de la transformation des forces négatives en forces positives. Il faut bien comprendre que ce que l’on appelle les « dieux » sont des forces universelles qui assument diverses fonctions.
Les dieux agissent par le truchement des mantra qui les invoquent. Les mantra sont en effet des phonèmes extrêmement puissants. On parle ici des bîja mantra qui sont les vibrations de la divinité elle-même.
Il est tout à fait essentiel, pour diverses raisons, que dans un travail sur la Kundalini, un bîja mantra soit pratiqué sous la direction d’un instructeur compétent, et dans des conditions spécifiques. C’est pourquoi il est peu intéressant d’apprendre les bîja-mantra par les livres.
Par contre, les mantra védiques, utilisés dans les rituels exotériques, sont sans danger, tout en étant parfaitement bénéfiques.
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