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Tiantai, le lieu de naissance du bouddhisme chinois, demeure un lieu de pèlerinage

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Le Comté de Tiantai, dans la Province du Zhejiang, est célébré comme la source de ce que l’on croit être la première école autochtone du bouddhisme en Chine.

Le Temple Guoqing, situé dans ce qui est aujourd’hui le site touristique des monts Tiantai, était le site monastique initial de la secte, fondée à l’époque de la dynastie des Sui (581-618) par le moine Zhiyi, qui passe pour être le premier Chinois à avoir élaboré une théologie bouddhiste systématique et complète.

L’école Tiantai a connu son âge d’or sous la Dynastie Tang (618-907) quand elle a été exportée vers le Japon et la Corée. Beaucoup de Japonais et les Coréens visitent d’ailleurs encore le site aujourd’hui.

Les moines qui vivent ici mènent une vie ascétique, priant et cultivant du riz et des légumes pour leur subsistance. Ces dévots ont amassé plus de 50 grands paniers de bambou remplis de riz dans la salle des Quatre Rois Célestes, les divinités divines qui symbolisent la récolte.

Un écran jaune, avec une calligraphie donnant le nom du temple, et une sculpture de briques d’un dragon protégeaient les portes d’entrée dans les temps anciens.

Une paire de lions perchés sur des globes de marbre plutôt que sur les traditionnels blocs, illustrent toujours les rôles de genre traditionnels. Le mâle plante ses griffes dans une boule brodée, symbolisant la domination, tandis que les femelles jouent avec un petit, symbolisant l’éducation.

Le complexe principal du temple a été reconstruit en 1734, sous l’ordre de l’Empereur Yongzheng, de la Dynastie Qing (1644-1911). Le temple abrite de nombreux vestiges historiques précieux, comme de vieilles statues de Bouddha et 18 arhats sculptés dans du cèdre chinois doré.

Le temple est à ce point une partie intégrante du bouddhisme Tiantai que deux fosses, creusées par les genoux de générations de croyants pieux, criblent littéralement le sol de pierre du hall principal. Le hall abrite aussi un Maitreya rond, devant une image de bronze du gardien du temple, Wei Tuo (mais vous devrez d’abord retirer un coussin pour voir ses fossettes).

À environ 20 kilomètres du temple se trouve le site touristique de Shiliang, où s’étalent, sur une surface de 6,5 kilomètres carrés des ruisseaux et des cascades jaillissant de reliefs de granit.

Les premières pages du récit de voyage de Xu Xiake –un explorateur du style Indiana Jones de la Chine ancienne- commencent dans les monts Tiantai et les zones environnantes.

La cascade volante de Shiliang, qui jaillit depuis un précipice près de là étonna ce voyageur de la Dynastie Ming (1368-1644), qui consigna trois décennies de découvertes sur les routes dans « Les Voyages de Xu Xiake ».

Depuis le Pavillon Guanpu, Xu Xiake écrivit un texte en prose sur la cascade principale qui s’écrase 30 mètres plus bas depuis une arche naturelle.

Les poètes de la Dynastie Tang (618-907) ont aussi traversé les rivières qui parcourent les monts Tianmu et Tiantai de la ville de Xinchang et composé des odes à leur magnificence.

Du fait de la symbiose entre la géologie et de l’anthropologie, qui ont dessiné les sommets hérissés et les étendues environnantes, l’Administration nationale du tourisme a désigné la zone touristique des monts Tiantai attraction de niveau AAAAA, la note la plus élevée existant en Chine, en octobre dernier.

Le comté a depuis investi 810 millions de Yuans (123 millions de Dollars US) pour construire un centre touristique de 10 000 mètres carrés et 32 000 mètres carrés de logements et de commerces, qui sera achevé en février.

Le comté espère attirer les bouddhistes du Japon, de Corée et du Sud-Est asiatique désireux de prier à la source de la tradition Tiantai, a expliqué Yu Changjie, le directeur de son comité de développement touristique.

Dans le Comté de Nanping, situé non loin de là, la route de Nanhuang, vieille de 1 000 ans et longue de 12 km, était autrefois la principale plate-forme logistique de la région pour le sel, la soie et le thé. Aujourd’hui, c’est un endroit idéal pour faire des excursions.


Source : french.people.cn


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