Les origines du mala
Le mala, généralement dit tibétain, tire son histoire du bouddhisme et de l’hindouisme. Son origine exacte est cependant floue et reste très discutée. Les perles du mala correspondent à un chiffre mythique, le 108, auquel sont données plusieurs significations. Selon les bouddhistes, ce chiffre représente les 108 noms du Bouddha ou les 108 épreuves de ce dernier pour arriver à l’illumination ou encore les 108 positions corporelles du Yoga.
Pour les hindouistes, le lien est fait avec Shiva, avec les saghus, les yogis, etc. Mais en réalité, l’aura du mala s’étend sur toute l’Asie du Sud-est. Les 108 tombeaux extérieurs, au mont Hiei près de Kyoto, au Japon sont souvent mis en rapport avec le nombre de perles qui compose le mala. Selon les sensibilités, l’origine du mala est interprétée différemment, d’où l’ambiguïté qu’il y a tout autour.
La signification du mala tibétain
Le bouddhisme donne une explication plus complète de la signification du mala. Cela ne dévalorise pas les autres explications données, mais on gagne plus de précision dans la compréhension du mala. On découvre ainsi :
Une grosse perle aussi appelée ‘bille de tête’ qui représente la connaissance de la vacuité.
La vacuité en elle-même.est symbolisée par une sorte de cercle au dessus de la grosse perle
Il y a ensuite les perles théoriquement au nombre de 108 même si ce chiffre n’est pas toujours respecté
Les perles sont enfilées sur un cordon. Les confectionneurs du mala respectent de moins en moins les instructions autour de ce cordon. En principe, il doit être composé d’au moins dix-sept fils, trois représentant les ‘trois Corps’ d’un Bouddha, cinq fils représentant les ‘cinq sagesses’ ou les ‘cinq familles’ de Bouddhas, et neuf fils représentant le Bouddha primordial Vajradhara et les huit grands Bodhisattvas. Ces fils doivent être distingués par la différence de leurs couleurs.
Deux compteurs complètent la constitution du mala : un au bout duquel se trouve un dordje qui représente les moyens habiles et la compassion ; un autre terminé par une cloche qui représente la connaissance et la vacuité.
L’utilisation du mala
Le mala se tient de la main gauche et on tire les perles vers soi en les faisant glisser sur l’index à l’aide du pouce. Le mala bouddhiste sert à compter les récitations des mantras, les cycles respiratoires et accompagne les prières. L’intensité et la force de la prière varient selon la constitution des perles. À titre d’exemple, le Tulsi est réputé pour ses vertus spirituelles et physiques et est considéré comme un régénérateur pour l’esprit.
Le mala en cristal de roche apporte la lumière et permet de retrouver des objets, des animaux ou des personnes perdus. Les exemples sont nombreux. Dans la culture hindouiste, le simple fait de porter le mala garantit des vertus spirituelles. Le mala est aussi utilisé à des fins de décoration et est utilisé comme guirlande de fleurs. D’ailleurs, le mot mala est traduit en sanskrit comme « collier de fleurs » ou « guirlande de perles ». La principale fonction du mala reste cependant d’accompagner la prière et la méditation.
L’utilisation du mala s’est universalisée au fil du temps et a dépassé les frontières tibétaines et même asiatiques. De ce fait, le mala n’est plus utilisé dans le cadre religieux strictement. Le mala est un symbole qui aide à gravir des échelons sur le plan spirituel. Il apparaît comme une épreuve infinie dont chaque fin annonce le recommencement. La volonté, la persévérance assurent de progresser dans sa quête spirituelle. Le mala est une parabole. Sa forme ronde invite à un cheminement cyclique qui cependant conduit à accéder à l’intérieur des choses.
Le mala est aussi devenu un symbole culturel. Beaucoup de touristes se le procurent comme souvenir d’un pays ou de la région asiatique de manière générale. La fabrication du mala est de moins en moins spécialisée, elle est une technique artisanale qui épouse les ambitions de commercialisation de son produit.
Source : Bloc.com