Le centre d’études tibétaines, situé au numéro 33 de la rue Capouillet, à Saint-Gilles, s’apprête à souffler sa 40e bougie. Carlo Luyckx (LB), échevin dans cette commune bruxelloise et président de l’Union bouddhique belge (UBB), est à l’origine de ce centre, devenu aujour- d’hui le plus fréquenté de la capitale, avec environ 3.000 adhérents. « Lors de la création du centre en 1977, on parlait d’un phénomène de mode, mais aujourd’hui le bouddhisme est devenu une manière de vivre dont le nombre d’adeptes, bien que difficile à évaluer, ne cesse d’augmenter en Région bruxelloise », explique Carlo Luyckx.
Sur l’ensemble du pays, le nombre de bouddhistes, pratiquants ou partageant juste la philosophie, s’élève à 100.000 personnes, dont 20.000 personnes uniquement en Région bruxelloise, soit 20 %. « Si ce nombre est en constante augmentation depuis 40 ans à Bruxelles, on constate un engouement plus important encore pour cette pratique depuis une dizaine d’années », ajoute Carlo Luyckx.
Ces statistiques sont cependant difficiles à analyser étant donné qu’aucun chiffre officiel n’existe sur le nombre exact de bouddhistes en Belgique. Un nombre qui, selon le président de l’UBB, a toutefois augmenté de plus de 30 % dans la capitale depuis 2005.
Ce constat se confirme lorsqu’on observe le recensement des centres bouddhistes dans la partie francophone du pays. Sur la petite trentaine de centres bouddhistes répertoriés en Fédération Wallonie-Bruxelles, près de la moitié se situent en Région bruxelloise.
Les raisons expliquant un tel engouement sont multiples, selon Carlo Luyckx. « Le bouddhisme permet de s’adapter au mode de vie trépidant dans lequel nous vivons, avec toujours plus de stress et de pression », estime le président de l’Union bouddhique belge. « Cette pratique ne demande pas de conversion. Comme il n’y a pas de Dieu créateur, nous estimons que ce n’est pas une religion, mais une spiritualité. Il s’agit davantage d’un style de vie à adopter. De plus en plus d’ouvrages consacrés au bouddhisme sont publiés, et achetés, notamment en Région bruxelloise », conclut Carlo Luyckx, qui prévoit encore de beaux jours à cette pratique paisible dans la capitale.
Source : dhnet.be