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Histoire de l’Arbre de Noël : de l’Arbre au Sapin

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Le Sapin de Noël

De l’Arbre de Noël au Sapin


L’arbre de Noël regroupe plusieurs symboles montrant les richesses que nous offre la nature : la lumière, les anges, les fruits des vergers, des champs, de la forêt et de la mer. L’étoile qui brille à son faîte annonce la fin du voyage, le havre de paix.

Les Celtes

Les Celtes considéraient le 24 décembre, comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils avaient coutume d’associer un arbre à chaque mois lunaire, ils avaient dédié l’épicéa, qui était l’arbre de l’enfantement, à ce jour-là.

Au XIIe siècle la tradition du sapin apparait en Europe, en Alsace.

On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées 3 jours avant Noël.

Il existe également des documents attestant d’une fête le 24 décembre 1510 à Riga en Lettonie où des marchands dansaient outour d’un arbre décoré de roses artificielles avant de le brûler.




L'arbre du paradis est couvert de pommes rouges.
L’arbre du paradis est couvert de pommes rouges.


Au XIe siècle, on présentait des scènes appelées Mystères, dont celle du Paradis fort populaire durant l’Avent. Garni de pommes rouges, un sapin symbolisait alors l’arbre du Paradis. Au cours du XVe siècle, les fidèles commencèrent à l’installer dans leurs maisons, le 24 décembre, jour de la fête d’Adam et Ève.

Toutefois, le premier arbre de Noël tel que nous le connaissons, mais sans lumières encore, serait apparu en Alsace en 1521. Il était répandu dans la région de Bâle. Il représentait à l’origine l’Arbre d’Eden dans les mystères joués la veille de Noël sur les bords du Rhin. Pour le décorer, on attachait des pommes à ses branches.

En 1546, la ville de Sélestat en Alsace autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la Saint Thomas, le 21 décembre.

Des sapins parés de roses !

Symbole de la vierge, les roses faisaient partie de la panoplie de décoration pour parer les sapins en Alsace au XVIe siècle, ainsi que des pommes, des confiseries et des petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties.

Les pommes avaient également une valeur symbolique, car sur l’ancien calendrier des saints, le 24 décembre était réservé à Eve et Adam, canonisés par les Eglises orientales.
A l’époque l’église considérait l’arbre de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne.
Et ce fût le cas jusqu’au milieu du XXe siècle.
En fait, avant que la fête de Noel n’existe, il existait déjà un rite paien lors des fêtes du solstice d’hiver : on décorait un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs, du blé.

Plus tard, on accrocha une étoile au sommet de l’arbre, symbole de l’étoile de Bethléem qui guida les Rois Mages. Dès lors il conquit peu à peu les communes protestantes d’Allemagne du nord et les grandes villes et occupa une place de choix dans les églises des deux religions.

Une gravure de 1806, représente un sapin décoré avec des petits personnages, des animaux, des oiseaux et des gâteaux découpés.

En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d’Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal.

La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d’Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.

Il fut ensuite introduit en France par la princesse Hélène de Mecklembourg qui l’apporta à Paris en 1837, après son mariage avec le duc d’Orléans. Au XVIIIe siècle, la coutume du sapin décoré était déjà bien implantée en Allemagne, en France et en Autriche.




Noël 1890
Noël 1890


En 1841, le prince Albert (originaire d’Allemagne), époux de la reine Victoria, fit dresser un arbre de Noël au château de Windsor, en Angleterre. De la cour, la mode du sapin de Noël se répandit rapidement chez la bourgeoisie et se propagea ensuite chez les gens du peuple. À l’époque victorienne, un beau sapin de Noël devait avoir six hauteurs de branches et être posé sur une table recouverte d’une nappe de damas blanc. On le parait de guirlandes, de bonbonnières et de fleurs en papier.

Son introduction au Canada se fit vers la fin du XVIIIe siècle, avant même qu’il ne devienne une pratique courante en Angleterre. Les divers éléments servant à son ornementation furent d’abord conçus à la maison, avant d’être produits en industrie. Au milieu du XVIIe siècle, l’illumination du sapin se faisait au moyen de petites bougies. Elles seront remplacées, au début du XXe siècle, par des ampoules électriques. D’autres variantes, tels les sapins extérieurs et artificiels, apparaîtront au tournant du XXe siècle.




Reconstitution réalisée à la maison Milot de Place-Royale, à Québec
Reconstitution réalisée à la maison Milot de Place-Royale, à Québec


Illumination des sapins

Au XVII et XVIIIe siècle on commence à voir des premiers sapins illuminés.


Comme la cire était couteuse, on plaçait des coquilles de nois remplies d’huile à la surface de laquelle une petite mèche flottait ou des chandelles souples que l’on nouait autour des branches.

L’utilisation de petites bougies pour illuminer l’arbre de Noël remonte au milieu du XVIIe siècle. Toutefois, ce n’est qu’au début du XIXe siècle que la coutume s’installa vraiment en Allemagne et, peu après, dans les pays slaves de l’Europe de l’Est.

sapin_XIX.jpgLes premières bougies étaient fixées au bout des branches du sapin au moyen de cire ou d’épingles. Arrivèrent par la suite les petites lanternes et les petits bougeoirs facilitant l’installation des chandelles. Les bougeoirs à pince firent leur apparition vers 1890. Quant aux globes de verre et aux lanternes, ils furent créés entre 1902 et 1914.

C’est à New York, en 1882, que l’on réussit pour la première fois à illuminer un sapin de Noël à l’électricité. Edward Johnson, associé de Thomas Edison, illumina un sapin de Noël avec une guirlande de 80 petites ampoules électriques, qu’il avait lui-même conçue. La production de telles guirlandes débuta vers 1890. Dès 1896, un premier sapin illuminé à l’électricité était dressé à Westmount, au Québec. En 1900, certains grands magasins installèrent de grands sapins illuminés afin d’attirer la clientèle.

La mode étant désormais lancée, cette coutume se répandit au Canada au fur et à mesure que s’effectua l’électrification des villes et des campagnes. Cette innovation technologique vint modifier l’habitude de ne dresser son sapin que le 24 décembre, à cause du risque d’incendie. Dès lors, il fut possible de l’installer plus tôt et de ne le défaire qu’au lendemain des Rois.

C’est au XIXe siècle que le sapin de Noël prend son essor.

Cette coutume de l’arbre de Noël arriva en Grande Bretagne dans les années 1840. La jeune reine Victoria et son époux le roi Albert le firent apprécier dans tout le pays. Les époux mirent l’arbre de Noël allemand avec ses lumières brillantes au centre de la fête familiale de Noël au château de Windsor.

Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays.

Les Emmigrés d’Alsace-Lorraine font largement connaître la tradition du sapin aux français :
« Là où il y a une famille alsacienne, il y a un sapin de Noël ».

A la fin du XIXe siècle tout le pays l’a adopté.

Le sapin fit ensuite son apparition aux États Unis à la Maison Blanche.

Introduction du sapin au Canada

La coutume de décorer un sapin pour Noël fut amenée aux États-Unis par les premiers immigrants allemands. Au Canada, cette tradition fut également introduite par un Allemand. En 1781, le général Von Reidesel plantait, à Sorel, le premier sapin de Noël en sol québécois. Cette coutume se répandit au cours de l’époque victorienne, se limitant toutefois à la classe bourgeoise. A partir de 1920, cette pratique commença à se généraliser dans les grands centres urbains. En milieu rural cependant, le sapin décoré ne devint une réalité familière qu’au cours des années 1930.

Du petit sapin de table on passa, vers la fin du XIXe siècle, aux premiers sapins de grande dimension. Cette nouvelle mode serait attribuable à l’arrivée des premiers supports en métal sur le marché. Dans les milieux populaires, on remplaçait ces supports trop coûteux par deux planchettes de bois croisées et clouées ou on plantait le sapin dans un seau rempli de terre.

Loin de disparaître, la tradition du sapin naturel est plus vivante que jamais. Au Canada, la culture du sapin baumier est en pleine expansion. Chaque année, on abat plus d’un million de ces conifères, dont plusieurs dizaines de milliers sont exportés aux États-Unis, au Mexique, au Vénézuela et même en Allemagne.




Guirlande de Noël
Guirlande de Noël


Décorations du sapin

Jusque dans les années 1950 c’est l’Allemagne et les pays d’Europe de l’est qui restent le coeur de production des ornements d’art.

Les artisans travaillaient de nombreaux matériaux comme le verre soufflé, filé, moulé, le métal, la cire et le bois.

On fabriquait aussi des petits personnages en coton, des cheveux d’anges métalliques (origine lyonnaise).

La boule de Noël qui décore les sapins est née à Meisenthal en Moselle.

Traditionnellement, on y accrochait des pommes mais en 1858, l’hiver fut si rigoureux qu’il n’y eu plus de pommes. Un artisan verrier eut l’idée pour donner quand même un peu de joie à la fête de créer des boules représentant une pomme et d’autres fruits.

La boule de Noël était née.


Source : www.culture.gouv.fr
Source 2 : www.joyeux-noel.com

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