Accueil Enseignements Textes fondamentaux Les quatre incommensurables

Les quatre incommensurables

118
0

bouddha_main
bouddha_main




Les Quatre Incommensurables

en Sanskit : apramāna

en Pali : appamanna

en Tibétain : tshad med bzhi

sont aussi appelés brahmavihāras (pāli et sanskrit), les demeures sublimes de Brahma,

ou plus prosaïquement conduites pieuses.


Ce sont quatre sentiments aimants spiritualisés, et actualisés en attitudes et comportements.

Ils sont dits incommensurables ou illimités de par la portée de leur objet et de leur efficacité.

Ce sont :

  • La Bienveillance : Maitrī en Sanskit ou Mettā en Pāli

    Souhait que tous les êtres trouvent le bonheur et les causes du bonheur
  • La Compassion : Karunā en Sanskit et en Pāli

    Souhait que les êtres soient libérés de la souffrance et des causes de la souffrance
  • La Sympathie, ou Joie sympathisante : Muditā en Sanskit et en Pāli

    Souhait que les êtres trouvent la joie exempte de souffrance
  • L’Équanimité, ou Détachement : Upekṣā en Sanskit ou Upekkhā en Pāli

    Souhait que les êtres demeurent dans la grande équanimité libre de partialité, d’attachement et d’aversion

    Dans le bouddhisme theravāda,

    ces quatre qualités (metta, karuna, mudita et upekkha) sont décrites dans le Brahmavihara Sutta ou le Mettam Sutta. Elles sont la réponse à toutes les situations qui relèvent du contact social. Elles doivent être cultivées car elles mènent à l’Eveil.

    Dans le Mahāyāna,

    ils sont considérés essentiels à la pratique de la Bodhicitta dite d’aspiration, et sont partie intégrante de la prise de vœux du Bodhisattva (pranidhāna). Il est dit dans le Vimalakīrti Nirdesha Sūtra: Cultiver les quatre pensées immensurables, autrement que pour renaître dans un monde de Brahmā, telle est la pratique du bodhisattva. En effet, en dehors du cadre de la bodhicitta, ces pratiques sont censées accorder la renaissance dans les paradis de Brahmā. Considérant cette motivation quelque peu égoïste, et la voie des dieux périlleuse à cet égard, Bouddha Shākyamuni a réorienté cette pratique vers l’accession à l’Éveil.

    Voici comment l’accomplir: Je demeurerai inondant un quartier [de l’univers] avec un cœur imprègné de compassion,
    [ …/ de bienveillance / de réjouissance / d’équanimité]
    De même pour le second quartier, le troisième, le quatrième, 3
    De même vers le haut, le bas, à l’entour et partout,
    Envers chacun comme envers moi-même;
    Je demeurerai inondant le monde tout-embrassant,
    Avec un cœur imprègné de compassion ,
    Abondant, élevé, incommensurable,
    Sans hostilité ni mauvaise volonté.

    Version adaptée par Ajahn Amaro, d’après le Brahmavihara sutta, dans Small boat, Great Mountain.

    Les quatre incommensurables : [en savoir plus : Les quatres incommensurables




Previous articleLe Sutra du Lotus
Next articleLa méditation au travail, nouvelle arme anti-stress?