HARAMSALA: Le taux de réchauffement du plateau tibétain – le bassin de glace plus large derrière les pôles – est deux fois plus élevé de la moyenne globale, a fait observer un chef moine Bouddhiste qui est également environnementaliste.
Le chef religieux tibétain et 17eme Karmapa Ogyen Trinley Dorje a déclaré au cours d’un interview : « Puisque le taux de réchauffement du plateau tibétain est au moins deux fois plus élevé que la moyenne globale, nous savons que les inondations et les sécheresses vont empirer.»
Le moine bouddhiste de 29 ans d’age, le troisième chef religieux le plus important qui a passé les premières années de sa vie dans l’est du Tibet, mise sur la Conférence du climat des Nations Unies.
« Nous avons hâte que la Conférence de Paris sur le changement climatique commence à la fin du mois, pour voir si les leaders mondiaux serons prêts à limiter l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre. » il a expliqué.
Les chercheurs climatiques de l’Administration centrale Tibétaine (CTA) ont affirmé que le plateau tibétain est très vulnérable au changement climatique. Plus de deux-tiers des glaciers pourraient disparaître d’ici 2050, d’après leurs avertissements.
Le plateau a subi une augmentation de la température d’à-peu-près 0,3 degrés Celsius tous les dix ans, a informé un chercheur. Dans les dernières 50 années, la température est augmentée de 1,3 degrés Celsius, trois fois la moyenne globale.
Le Karmapa, qui actuellement habite dans un monastère en banlieue, est né dans une famille de nomades tibétains. Il aime peindre et fait de la calligraphie et de la poésie.
Le plateau tibétain au sud-ouest de la Chine avec ses 46 000 glaciers fait de sa maison le troisième bassin de glace le plus large derrière le pôle nord et le pôle sud.
Connu comme la tour d’eau d’Asie, il abrite directement 150 millions de personnes et influence les vies de plusieurs milliards d’habitants en val.
Le Karmapa est persuadé que les effets du changement climatique au Tibet ne serons pas isolés.
« Quand nous pensons aux impacts du changement climatique en Asie continentale, nous devrions penser sérieusement au rôle de l’eau dans la région » a dit le moine bouddhiste.
En priant pour qu’un accord global émerge de la conférence pour le Climat qui réunira les autorités d’au moins 200 Etats du 30 à l’11 décembre à Paris, il a affirmé : « Si nous savons une chose sur le changement climatique, c’est bien que ses impacts ne discriminent pas sur la base du bien-être ou le pouvoir d’une nation. »
Le Karmapa, qui s’est enfuit du Tibet en cherchant refuge en Inde en janvier 2000, est la guide spirituelle de l’école Karma Kagyu, l’une des quatre sectes du Bouddhisme.
Il est considéré le troisième chef religieux tibétain plus important après le Dalai Lama et le Panchen Lama.
Traduit par : Estefania MEJIA
Source: The Times of India