Sectes dans un pays, religions dans un autre, les cultes ont la vie dure.
En Belgique, on parle plus de culte que de religion. Six cultes y sont officiellement reconnus. Les cultes catholique, protestant, anglican, orthodoxe, israélite, islamique bénéficient donc de la reconnaissance de l’Etat et de son soutient tant sur un plan moral que financier.
Lorsque des milliers, des centaines ou simplement des dizaines de personnes se réclament d’un culte, comment préserver la laïcité de son état tout en respectant les libertés individuelles et de culte de chacun ? La Belgique a opté pour l’officialisation et la reconnaissance étatique.
Le 20 mars 2006, l’Union Bouddhique belge a introduit une demande de reconnaissance du bouddhisme comme philosophie non confessionnelle. Aucun obstacle ne semble enclin à entraver cette reconnaissance.
Le 30 mars 2006, le Conseil des ministres marquait son accord de principe sur l’avant-projet de loi présenté par la ministre de la Justice Laurette Onkelinx. Ce texte constitue une étape préparatoire à la reconnaissance du bouddhisme. Cela faciliterait l’accord d’un subside qui permettrait de couvrir les frais de fonctionnement de l’Union Bouddhique Belge. A ce jour, elle est la seule fédération d’associations bouddhiques en Belgique, regroupant 16 associations représentant toutes les grandes traditions bouddhiques du monde.
L’avant-projet de loi sera soumis au Comité de concertation le 25 avril 2007. Une seconde étape législative suivra afin de décider de la structuration du Bouddhisme sur le territoire belge.
Des milliers de personnes se réclament du Bouddhisme en Belgique.
Pour l’instant, aucun obstacle ne semble pouvoir entraver cette avancé.
Adeline Journet pour www.buddhachannel.tv