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Exposition – L’Âge d’or de l’Inde classique – L’Empire des Gupta

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Tête de Bouddha
Tête de Bouddha
L’Âge d’or de l’Inde classique
L’Empire des Gupta

du 4 avril au 25 juin 2007


Cette exposition est coproduite par la Réunion des musées nationaux, le musée des Arts asiatiques-Guimet et le musée national de New Delhi.

Avec le soutien de PricewaterhouseCoopers.

En partenariat média avec Le Monde 2, Le Monde.fr, Europe 1, TV5 et aufeminin.com.


L’époque gupta (IVe-VIe siècle après J.-C.) marque l’apogée de la civilisation indienne. Durant cet âge d’or qui vit s’épanouir la pensée religieuse, les sciences, la littérature et le théâtre, l’art atteignit un raffinement et une perfection sans précédent ; canons esthétiques et modèles iconographiques élaborés à l’époque gupta allaient perdurer au fil des siècles et leur influence et leur rayonnement s’étendre jusque dans l’art du Népal, de l’Asie du Sud-est ou encore de l’Asie centrale.


Grâce aux prêts exceptionnels des plus grands musées indiens, un ensemble de 110 sculptures (pierre, terre cuite, bronze) évoque la genèse, la maturité et le rayonnement de cet art encore méconnu du public occidental. Cette exposition est la première manifestation exclusivement consacrée à l’art de l’Inde gupta organisée en France, et même en Europe.


À l’instar des souverains de la première grande dynastie historique du sous-continent indien, celle des Maurya (IVe-IIe siècle avant J.-C.), les Gupta sont originaires de l’Inde du Nord. Comme ce fut aussi le cas pour d’autres familles royales de l’histoire indienne dont l’ascendance reste quelque peu obscure, la puissance gupta se constitua progressivement à partir de l’éclatement du grand empire des Kushâna vers la fin du IIIe siècle. Ses territoires s’étendaient sur une partie de l’actuel Etat du Bihâr, avec l’antique cité de Pâtaliputra (actuelle Patnâ) pour capitale. La dynastie fut officiellement fondée en 319-320 par Candragupta Ier, qui monta cette année–là sur le trône d’un petit royaume appelé à connaître une brillante destinée. La puissance militaire et l’habileté politique des deux grands souverains que furent Samudragupta (vers 335-375) et Chandragupta II (vers 375-415) portèrent alors l’empire à son zénith avant que, vers la fin du Ve siècle, sa grandeur ne soit mise à mal par les invasions des Huns Hephtalites, précipitant l’empire dans un irréversible déclin.


Le parcours de l’exposition se veut chronologique et s’efforce de présenter l’art gupta depuis les grands centres de création que furent Mathurâ et Sârnâth jusqu’aux foyers artistiques les plus importants situés à la périphérie de l’empire qui, à son apogée, s’étendait sur l’ensemble de l’Inde septentrionale. Au début de l’exposition, un ensemble de monnaies en or, qui comptent parmi les plus beaux exemples de la numismatique indienne, permettent d’évoquer le règne et la personnalité des plus grands monarques de la dynastie.


Un petit groupe de sculptures vient ensuite illustrer les antécédents stylistiques et iconographiques dont l’art gupta est issu, et qui plongent leurs racines dans l’art robuste et profondément éclectique des Grands Kushâna (Ier – IIIe siècle).


Les grands foyers artistiques que furent au Ve siècle Mathurâ et Sârnâth sont ensuite évoqués à travers un éblouissant ensemble de sculptures – bouddhiques, jaïnes et brahmaniques. Taillées dans le grès rose de Mathurâ ou le grès beige de Sârnâth, ces effigies divines, frémissantes d’intériorité et de spiritualité contenue, empreintes de grâce et d’une élégance hautaine, au modelé à la fois adouci et épuré, constituent la quintessence même du génie artistique gupta et un canon esthétique dont ne cesseront de se réclamer, au fil des siècles, nombre de courants artistiques ultérieurs. Divers éléments de décor architectural permettent en outre d’évoquer le cadre dans lequel ces œuvres d’art sacré prenaient place au sein des sanctuaires hindous et des monastères bouddhiques.


Participant souvent du décor des temples, les terres cuites gupta séduisent par leur fraîcheur et leur verve narrative, servies par une superbe facture. Elles illustrent une veine profane et spontanée, dont le répertoire emprunte aussi bien à la mythologie qu’au théâtre ou aux scènes de la vie quotidienne et offre un séduisant contrepoint au hiératisme et à la grandeur des images de culte.


La dernière partie de l’exposition introduit à l’art de quelques grands sites régionaux – tels Bhumârâ, Deogarh, Nâchnâ Kuthâra et Shâmalâjî – et permet d’appréhender l’esthétique gupta dans toute sa diversité et ses particularismes régionaux aux Ve et VIe siècles.


Tîrthankara jaïn
Tîrthankara jaïn


Pendant cette exposition, une programmation culturelle a été mise en place.


CONFÉRENCES (AUDITORIUM)


Les peintures d’Ajantâ, joyau de l’art bouddhique

Mercredi 25 avril à 18h30
Par Amina Okada, conservateur général au musée national des Arts asiatiques-Guimet, commissaire de l’exposition

Exécutées aux Ve – VIe siècles, les peintures rupestres des cavernes d’Ajantâ illustrent l’art pictural de l’Inde ancienne à son apogée. Ces magnifiques peintures – qui ont pour sujets des scènes de la Légende dorée bouddhique, de la vie du Buddha et de ses existences antérieures (Jâtaka) – traduisent l’extrême raffinement des artistes de l’époque gupta.


L’architecture de l’époque gupta

Mercredi 9 mai à 18h30
Par Thierry Zéphir, ingénieur d’études au musée national des Arts asiatiques-Guimet, commissaire de l’exposition

En architecture, comme en tous domaines, l’époque gupta est novatrice. Quelques exemples de monuments bien conservés – temples shivaïtes de Bhîtargâon ou de Nâchnâ Kutharâ, temple vishnuite de Deogarh – permettront de mettre en évidence l’originalité iconographique et stylistique de l’architecture religieuse indienne dans l’Empire gupta.


L’art, voie d’éveil du bouddhisme

Mercredi 23 mai à 18h30
Par Colette Poggi, professeur de sanscrit et de pensée indienne, auteur de plusieurs ouvrages sur la culture indienne

L’art est très présent dans les textes bouddhiques. De la période Gupta à l’ère médiévale, le rôle de l’art dans la culture bouddhique se développe : imagination créatrice, illumination intuitive, émerveillement, puissance de suggestion de l’œuvre sur celui qui contemple, puissance cathartique et transformatrice de l’expérience esthétique… suscitant apaisement et vision lumineuse.


Kâlidâsa, ou l’âge d’or du théâtre indien

Mercredi 6 juin à 18h30
Par Lyne Bansat-Boudon, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, membre honoraire de l’Institut universitaire de France, directrice du volume « Théâtre de l’Inde ancienne » (éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade)

L’Inde célèbre en Kâlidâsa son plus grand poète et son plus grand dramaturge. On s’accorde aujourd’hui à penser qu’il vécut au IVe siècle, sous le règne des Gupta, faisant ainsi coïncider l’acmé du théâtre et de la poésie avec l’âge d’or de la civilisation indienne. Constituée de trois pièces, dont la plus fameuse est la Shakuntalâ qui connut une grande célébrité en Occident à la fin du xviiie siècle, l’œuvre dramatique de Kâlidâsa est emblématique de la théâtralité indienne. 


Danse indienne kathak
Sharmila Sharma et ses musiciens (flûte, tablas, sitar et chant)

Mercredi 20 juin, 18h30

Le kathak est l’une des principales danses classiques de l’Inde. D’abord dédiée aux divinités hindoues, cette danse a peu à peu conquis les cours royales des maharajas hindous et des nawabs musulmans. Liée à l’art des conteurs, le kathak est une danse dynamique qui combine des éléments rythmiques avec des mouvements narratifs très expressifs. 

Née à Jaïpur, capitale du Rajasthan, Sharmila Sharma pratique la danse depuis l’âge de trois ans. Elle se produit dans de nombreux festivals et théâtres en Europe. Elle a aussi créé et dansé les passages chorégraphiés de deux films d’Alain Corneau : 
Un Indien dans la ville et Film et lumière.



FILMS INDIENS (AUDITORIUM)


Le Monde d’Apu (Apu sansar)

Le vendredi à 14h
Réalisateur : Satyajit Ray, 1959 ; musique de Ravi Shankar

Durée : 1h45

Noir et blanc, version originale sous-titrée en français

Troisième et dernier volet de la trilogie d’Apu, Le Monde d’Apu décrit le parcours d’un jeune homme jusqu’à la maturité. Une oeuvre bouleversante du plus célèbre des réalisateurs indiens.


La Déesse

Le samedi à 14h
Réalisateur : Satyajit Ray, 1960 ; musique Ali Akbar Khan

Durée : 1h33

Noir et blanc, version originale sous-titrée en français

Dans le Bengale du début du xixe siècle, le patriarche d’une famille nombreuse rêve une nuit que sa belle-fille est la réincarnation de la déesse Kali. 

Une réflexion sur le fanatisme.


Assoiffé (Pyaasa)

Le jeudi à 14h
Réalisation : Guru Dutt, 1957 ; musique : Sachin Dev Burman

Durée : 2h26

Noir et blanc, version originale sous-titrée en français

Vijay est un poète maudit. Les éditeurs rejettent ses manuscrits. Un soir, couché sur un banc public, il est séduit par le chant d’une prostituée. L’un des chefs-d’œuvre du cinéma indien, par l’un des grands réalisateurs des années 50.


L’Étoile cachée (Meghe Dhaka Tara)

Le lundi à 14h
Réalisation : Ritwik Ghatak, 1962 ; musique : Jyotirinda Moitra

Durée : 2h

Noir et blanc, version originale sous-titrée en français
Après la division du Bengale, une famille se réfugie dans le Calcutta des années 1950. Cinéaste majeur du cinéma indien, largement méconnu en France, Ritwik Ghatak signe là l’un de ses films les plus forts.


Mother India

Le mercredi à 14h
Réalisation : Mehboob Khan, 1957 – Musique Naushad, Shakeel-Badayuni

Durée : 2h48

Couleurs, version originale sous-titrée en français

La vie d’une famille modeste dans l’Inde rurale. Monument du cinéma indien, premier grand « Bollywood », Mother India est aussi le premier film indien à avoir été nominé aux Oscars dans la catégorie Meilleur film étranger, en 1958.


La Famille indienne (Kabhi kushi kabhie gham)

Le dimanche à 14h
Réalisation : Karan Johar, 2001 – Musique : Jatin-Lalit et Sandesh Shanilya

Durée : 3h30 (un entracte est prévu)

Couleurs, version originale sous-titrée en français

Rahul s’est épris de la belle Anjali, mais son père lui a réservé une autre femme. Du rire aux larmes, de la musique aux couleurs, le film montre une Inde fantastique et fantasmée : du pur Bollywood.



Shiva Ardhanârîshvara
Shiva Ardhanârîshvara
DOCUMENTAIRES INDIENS (AUDITORIUM)


La vie de Buddha

Le vendredi à 16h
Réalisation : Martin Meissonnier

Production : Arte France/Buddhist Broadcasting Foundation/General Pattern/In Fine Films, 2003.

durée : 1h32


Promenades imaginaires en Inde. Journal de voyage avec André Malraux

Le dimanche à 12h30
Réalisation : Jean-Marie Drot

Production : INA/SFP, 1996.

durée : 56 mn



UNE SEMAINE INDIENNE DU 4 AU 9 JUIN


Promenades contées dans l’exposition

Lundi 4 juin, mercredi 6 juin, vendredi 8 juin à 14h
Depuis toujours les Indiens aiment à entendre raconter les récits de leur mythologie. De ces récits peuplés des dieux et déesses, les poètes ont fait des hymnes. Dans les salles de l’exposition, la conteuse Sophie de Meyrac convie à une promenade enchantée où l’on voit les sculptures se mettre à parler la langue des poètes. Tous publics, 7€.


Chants d’amour et de guerre

Jeudi 7 juin en salle H (2ème étage de l’exposition)
Lecture par Sophie de Meyrac, conteuse

Les efforts entrepris par Parvati pour séduire le dieu Shiva, dans le Kumarasambhava, et le combat sauvage de la déesse Chandi contre Shumba et Nishumba, dans le Devi Mahatmya : deux scènes très célèbres de la mythologie indienne. Entrée libre.


Chants d’extase

Samedi 9 juin, 14h en salle H (2ème étage de l’exposition)
Lecture par Sophie de Meyrac, conteuse

Dans l’épisode de l’exil de Rama dans la forêt raconté dans le Ramayana, ou dans la louange dédiée à Shiva et Shakti que l’on trouve dans le Saundalaryalahari, la beauté de la nature occupe une place essentielle : la vision cosmique propre à la culture indienne est servie ici par des textes d’une remarquable beauté. Entrée libre.



VISITE-ATELIER POUR ENFANTS


De la terre à la fleur (7-9 ans)

Tous les samedis à 14 heures du 14 avril au 16 juin et les mercredis 18 avril, 2 mai, 16 mai, 30 mai et 13 juin à 14 heures.
La fleur de lotus est un motif décoratif que l’on retrouve dans un grand nombre de sculptures de l’époque gupta, et, au-delà, dans presque toutes les représentations liées au bouddhisme. Alors qu’il plonge ses racines dans la boue, le lotus fleurit au-dessus de l’eau. L’épanouissement de la fleur, qui se réalise en même temps que celui de la graine qui assurera sa régénération, symbolise ainsi la vie de Buddha qui sut, à travers l’illumination, dépasser les souffrances, les désirs et les peurs pour atteindre la voie de la Sagesse. Après avoir observé les différentes représentations de la fleur de lotus dans l’exposition, les enfants modèlent à leur tour dans la terre ce symbole de la sagesse, traduisant librement leur propre perception du message que porte la fleur.

Tarif unique : 9 €. En salle puis en atelier.

Vente à l’avance aux Galeries nationales ou dans le réseau habituel. 

Cet atelier est organisé avec le soutien de la marque Solargil.



Galeries nationales du Grand Palais
Entrée porte Clemenceau

Place Clemenceau 

75008 Paris


Informations
Serveur vocal : 01 44 13 17 17


Horaires
Tous les jours, sauf les mardis, de 10h à 20h, le mercredi de 10h à 22h (fermeture des caisses 45 mn avant).


Prix d’entrée
Tarif plein : 10 € ; tarif réduit : 8 €


Commissaire général
Jean-François Jarrige, président du musée national des Arts asiatiques-Guimet

et Late Professor M.C. Joshi, directeur général honoraire de l’Archaeological Survey of India.


Commissaires
Amina Okada, conservateur en chef au musée national des Arts asiatiques-Guimet,

Thierry Zéphir, ingénieur d’études au musée national des Arts asiatiques-Guimet

et J.E. Dawson, conservateur au musée national de New Delhi.


Scénographie
Renaud Piérard


Pour avoir une bibliographie recommandée par la Réunion des Musées Nationaux, cliquez ici

www.buddhachannel.tv

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