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Wang Chien-wen – Peintre Taïwanais

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WANG Chien-wen, artiste peintre taïwanais, a exposé ses toiles à Buddhachannel du 12 au 19 mars 2007.


Avis d’Amélie Delaporte-Digard :

Nous nous sommes tous un jour promené dans la rue et nous avons un jour au l’autre observé cette lumière rasante qui rend cet instant magique et inoubliable. Wang Chien-Wen, au travers de ses peintures des rues parisiennes, retranscrit à merveille ce sentiment éternel !


Affiche exposition Wang Chien-Wen
Affiche exposition Wang Chien-Wen


Ecoutons cette petite anecdote présenter par le peintre pour approcher sa manière de peindre et de voir le monde :


Deux semaines de sale temps à chercher en vain l’inspiration dans mon atelier. Je ne sais pas pourquoi, mais rien ne me venait


Et soudain, pendant une promenade, j’ai senti la lumière du soleil sur ma nuque. En me retournant, j’ai découvert un paysage nouveau, totalement différent de cette rue qui m’était si familière. Quand j’ai repris mes esprits, ce paysage s’était déjà évanoui. Mais le sentiment éphémère qu’il avait produit sur moi était encore là. Aussitôt, de nouvelles idées me sont venues. Même si j’ai oublié le paysage entrevu, le sentiment qu’il avait inspiré est toujours présent dans mon esprit.


En me réveillant ce matin-là, j’ai vu, pour la première fois, qu’il faisait – 5°C dehors. J’ai pris mon café en regardant le port par la fenêtre. J’ai alors réalisé que tous les paysages, toutes les choses, produisent sur un homme un tourbillon d’impressions qui disparaît avec le temps. Mais, parfois, quelques-unes de ces impressions subsistent, faisant ainsi coexister en nous le réel et l’imaginaire. J’ai immédiatement sorti mes pinceaux, pour immortaliser ce paisible matin baigné par le brouillard. Et je me suis mis à l’ouvrage.


Avec ces toiles, j’ai innové dans mon travail par des touches solaires, en « sculptant » la lumière et l’ombre pour graver le souvenir de ce matin, pour restituer son impression, pour ne pas la laisser perdre. En m’inspirant des Impressionnistes pour la lumière, j’ai utilisé le contraste créé par les couleurs « picturales » avec la réalité de l’image originelle. J’aurais pu simplement utiliser la photo pour cette oeuvre, mais pour lui donner « un supplément d’âme », j’ai essayé d’ajouter au réalisme de la photographie le sentiment de ce paysage, afin que cette toile m’en rapproche.


Dans ma peinture, les gens peuvent voir des paysages, mais ils peuvent aussi se rappeler, se rapprocher d’une autre chose…


Que signifie le mot « impression » pour vous ?


Amélie Delaporte-Digard pour www.buddhachannel.tv

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