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Un million de bouddhistes en Russie

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28.11.2004

Près d’un million de bouddhistes vivent en Russie, notamment dans les régions sibériennes de Bouriatie et de Touva, ainsi qu’en Kalmoukie, république sur les bords de la Caspienne, où doit se rendre lundi le dalaï-lama. Les Kalmouks bouddhistes, descendants de tribus mongoles, composent près de la moitié de la population de la Kalmoukie. Avant la révolution de 1917, la Kalmoukie comptait 105 temples et monastères bouddhistes. Comme toutes les autres religions, le bouddhisme, apparu au début du XVIIIe siècle en Russie, a souffert des répressions staliniennes.

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Les temples et les monastères bouddhistes ont été détruits et pillés pour la plupart sous le régime communiste. Des centaines de lamas ont été mis en prison ou emmenés dans des camps de travail. Les Kalmouks ont également été déportés par Staline en 1943 pour avoir collaboré avec l’occupant nazi, qui leur avait fait miroiter l’idée d’un « Etat kalmouk libre ». Après la Deuxième Guerre mondiale, le pouvoir soviétique a arrêté les persécutions des bouddhistes. La pratique du bouddhisme a été tolérée après le retour des Kalmouks déportés en Sibérie, où la moitié d’entre eux ont péri. La religion a commencé à renaître dans la Russie post-soviétique et le bouddhisme a été reconnu dans la législation russe comme l’une des trois religions traditionnelles russes, aux côtés de l’orthodoxie et de l’islam. Le dalaï-lama a visité l’URSS et la Russie à plusieurs reprises au début des années 1990. Sa dernière visite en Kalmoukie a eu lieu en 1992, lorsqu’il avait effectué une tournée dans les régions bouddhistes en Russie, y compris en Bouriatie et dans la région de Touva. Il a aussi passé trois jours à Moscou en 1994 et avait transité la Russie en allant en Mongolie en 1996.

Mais depuis, les autorités russes, qui ont renforcé au cours de ces dernières années leurs liens avec la Chine, devenue un « partenaire stratégique » pour Moscou, n’avaient plus délivré de visa au dalaï-lama, craignant d’irriter Pékin.


Source: AFP

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