Accueil Enseignements Articles et conférences Comment changer notre regard sur les choses ?

Comment changer notre regard sur les choses ?

109
0

Il est important de comprendre mentalement puis de réaliser au fond de notre esprit, que ce n’est pas tant de faire qui importe, bien que nos actions portent à conséquence (loi du karma), mais notre état d’esprit, nos intentions, nos qualités fondamentales. C’est donc en développant intérieurement l’amour et la compassion que nous installerons la paix durable. Et dans cette paix, nous regarderons la vie, les gens, nos proches, les situations sous un autre angle.

enlever_masque.jpgCa y est. Nous sommes désormais conscients d’être entièrement et pleinement responsables de la manière dont nous menons notre vie. Bien ! Et maintenant comment faire pour nous créer une belle vie ?

D’abord, il est important de comprendre mentalement puis de réaliser au fond de notre esprit, que ce n’est pas tant de faire qui importe, bien que nos actions portent à conséquence (loi du karma), mais notre état d’esprit, nos intentions, nos qualités fondamentales. C’est donc en développant intérieurement l’amour et la compassion que nous installerons la paix durable. Et dans cette paix, nous regarderons la vie, les gens, nos proches, les situations sous un autre angle. Tout un univers se dévoilera à nous, un univers dont les portes ne peuvent être ouvertes que par l’amour et la compassion.

Changer notre regard sur les choses passe par aller au-delà des phénomènes (tout ce qui survient) en regardant consciemment, en voyant se dérouler le jeu de nos émotions, de nos constructions mentales. Mais ce n’est pas la réalisation ultime. Au-delà du mental il y a l’esprit puis notre nature fondamentale. Changer notre regard sur les choses, ici, dans cette vie humaine, c’est ultimement transformer nos tendances habituelles (de quoi notre esprit est fait), nos samskaras ou formations mentales. Comme je l’explique dans mon livre « Le bonheur d’avoir tort », nous avons en nous (notre esprit) des conditionnements qui dirigent nos actes, conditionnements provenant de la répétition de nos actes passés (karma). C’est ce qui forme notre caractère en quelque sorte. Nous sommes tellement habitués à penser et à agir de telle ou telle manière que nous empruntons toujours cette voie. Si la situation nous empêche d’agir ainsi, nous sommes désemparés, car nous n’avons pas d’autres réponses. C’est plus fort que nous, comme quand nous retirons notre main du feu. C’est un réflexe. Prenons l’exemple d’une mère avec son enfant. Certaines mères sont plus « présentes » voire omniprésentes que d’autres. Ce n’est pas une question d’amour mais de conditionnement mental (soit dit en passant notre capacité d’extérioriser notre amour est le résultat de nos conditionnements mentaux). Une mère consacrant sa vie et son temps à son enfant n’a pas plus d’amour pour lui qu’une mère qui a une activité professionnelle et qui s’absente souvent. Ce n’est pas la quantité d’amour qui diffère dans la plupart des cas, mais les représentations mentales, les conditionnements autour de l’amour maternel, du rôle d’une mère, de l’épanouissement personnel en tant que femme, épouse voire le besoin de reconnaissance sociale, de réussir quelque-chose en dehors ou à l’intérieur de la cellule familiale. Ces représentations nous proviennent de nos expériences passées, des empreintes dans notre esprit : notre karma. Nous n’avons pas souvenir de nos vies passées, mais nous en gardons les stigmates. Si le karma et les samskaras qui en résultent n’existaient pas, qu’est-ce qui justifieraient les différences entre nous, qu’est-ce qui ferait de nous des êtres uniques ? Dans le rôle de mère, nos conditionnements nous poussent à surprotéger nos enfants (enfance avec une mère absente que l’on veut compenser ou enfance surprotégée que l’on reproduit) ou à les autonomiser très tôt, à vouloir travailler coûte que coûte (besoin viscéral de ne pas dépendre d’un mari et donc d’un mariage pathogène, abandon ou deuil précoce qui nous a obligé à élever seuls nos enfants dans de grandes difficultés, etc). Ce ne sont que des exemples et des expériences de vies possibles qui génèrent du karma de telle ou telle tendance.

Quand nous comprenons l’importance de ces tendances habituelles et conditionnements mentaux et que nous développons l’amour et la compassion, alors notre regard sur les choses change. Grâce à l’amour et la compassion, nous allons regarder l’autre, ses comportements et ses habitudes différemment. Au lieu de lui reprocher d’être comme ceci ou comme cela, notre compassion nous amènera à leur témoigner encore plus d’amour. La compassion, c’est vouloir que l’autre cesse de souffrir. La compassion ne juge pas, elle ne fustige pas, elle n’est pas blessée par… La compassion aime, accueille et autorise. Par cet accueil inconditionnel, les situations ne vont plus être soumises à nos tendances habituelles mais à l’espace d’amour primordial. Quand nous ne jugeons plus, ne mettons plus nos voiles il reste l’amour primordial.

C’est de cet espace d’amour et de compassion que notre regard change fondamentalement.

Christelle Hauteville-Chadorla… Harmonie Croissance Conseil




Previous articleUn berceau de luxe pour Bouddha
Next articleVatican : Recommandations par rapport au Tourisme Sexuel