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Le stress chez l’enfant : un mal à ne pas négliger

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2008_12_03_yoga_enfant.jpgLe stress n’est pas un mal réservé aux adultes. Pourtant, trop souvent, la nervosité de l’enfant sera mal interprétée. Soit elle sera considérée comme un trait de son caractère, soit une phase normale de son développement.

Le stress infantile peut, pourtant, entraîner des tics nerveux, une difficulté à communiquer, voire une dépression.

Le stress ne frappe pas partout, et de la même façon tout le monde. Ainsi, certains chercheurs ont avancé la possibilité de l’existence d’une prédisposition génétique. Un bébé sur dix serait plus « difficile », et vivrait très mal le moindre changement de sa routine quotidienne.
D’autres parlent de « mal sociétal », pour les nouvelles générations- en particuliers du monde occidental- qui sont de plus en plus poussées à la performance. Notons que 50 à 75% des enfants, en âge d’être scolarisés, vivent des problèmes de stress.

Parmi les situations susceptibles de faire apparaître le stress infantile, celles qui reviennent le plus souvent sont, en effet, les rentrées scolaires, mais aussi un milieu familial instable, un décès ou tout au contraire, l’arrivée d’un bébé dans la famille.

Les causes de cette angoisse ? La nouveauté, le sentiment d’imprévisibilité et de perte de contrôle.

enfant-stress.jpgL’enfant ne pouvant analyser seul sa situation, c’est aux parents de reconnaître ces signes et de l’aider à trouver des solutions.

Généralement, les parents constatent un repli sur soi, une difficulté à s’endormir, ou encore une régression (l’enfant se remet à sucer son pouce, à faire pipi au lit, ou encore, connaît des soucis d’élocutions qu’il n’avait pas auparavant).

Il faut amener l’enfant à verbaliser ses craintes, à décrire ce qu’il ressent ( à ce moment, il est essentiel d’éviter de finir les phrases à sa place). Ensuite, il faut suggérer des pistes à l’enfant, tout en lui laissant le choix de la voie à suivre pour régler son problème. Ainsi, une impression de contrôle réapparaîtra, ce qui l’aidera à aborder la difficulté.

Les solutions, autres que l’écoute, peuvent être diverses selon la situation.
S’il est préconisé pour un adulte stressé de changer d’univers pendant quelques jours, pour l’enfant, au contraire, il est rassurant d’instaurer une routine. Pratiquer une activité de relaxation, avec relâchement musculaire est aussi intéressant. Il existe d’ailleurs des « jeux de relaxation » ou des initiations au yoga pour les enfants. Si le mal-être ne disparaît pas et semble profond, un psychothérapeute peut aussi apporter une aide précieuse.

D’un point de vue plus général, pour éviter le stress, il faut vivre simplement, avoir une bonne alimentation et un rythme de sommeil régulier.

Enfin, il est important, quelquefois, d’oublier la notion de réussite ou de performance. Dans une société qui ne laisse plus que très peu de place aux activités non-dirigées, il ne faut pas oublier le plaisir de la flânerie ou des activités improvisées.


Marie Koenig pour www.buddhachannel.tv




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