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L’art raffiné de la cérémonie du thé

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La cérémonie du thé est une composante de l’identité culturelle japonaise.

La cérémonie du thé est une rencontre, où tout allie simplicité et rituel .
La cérémonie du thé est une rencontre, où tout allie simplicité et rituel .

Les maîtres du thé transmettent ce rituel codifié, dans lequel chaque geste est empreint de sens, poétique et philosophique

« Mon métier ? Faire le thé », sourit posément Bruno Stevens quand on l’interroge sur sa profession. Faire le thé, mais pas n’importe lequel et pas n’importe comment : il prépare le matcha, une poudre très fine de thé vert que l’on mélange avec l’eau chaude lors de la cérémonie du thé. Des « rencontres de thé », au cours desquelles la boisson délicieusement amère est offerte aux invités.

Bruno Stevens est un Français grand connaisseur de la culture japonaise et disciple de l’école de thé japonaise Urasenké, une lignée directe du maître de thé du XVIe siècle, Sen Rikyu. S’il dispense cours et démonstrations dans diverses institutions, comme le Musée Albert-Kahn à Boulogne, la Maison de la culture du Japon ou le Musée Guimet, à Paris, il est lui-même en apprentissage, n’ayant pas encore accédé au rang de maître. « Je n’ai pas reçu de “nom de thé” de la part de ma professeur, une dame japonaise qui habite à Paris et que j’assiste régulièrement, précise-t-il. Quand elle le jugera bon, elle demandera son aval au grand maître de notre école, à Kyoto… »

Chado

La pratique de la cérémonie de thé exige un engagement de toute une vie, corps et âme ! Elle suppose une mémoire des gestes, associée à une gymnastique intellectuelle et à un développement spirituel : ainsi, la préparation et l’offrande du thé matcha, le Chado, possède quatre caractères fondamentaux : le wa (harmonie), le kei (respect), le sei (pureté) et le jaku (tranquillité).

Sa mise en œuvre consiste à manier toutes ces qualités à travers les gestes les plus simples. Bruno Stevens le sait bien, qui les exécute depuis de longues années. « Quinze ans, peut-être, estime-t-il d’un air songeur. Comme un pianiste, je fais mes gammes chaque jour, répétant la gestuelle à l’infini, l’imprimant dans mon corps et mon esprit. »


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