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Des marionnettes ancestrales en tournée européenne

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Le photographe japonais Hiroshi Sugimoto s’empare de l’art ancestral du «Bunraku» avec ses marionnettes au délicat visage de bois exprimant toute la gamme des émotions humaines, dans Double suicide à Sonezaki, adapté d’un classique du XVIIIe siècle.

Une tournée à Madrid et Rome, avant Paris du 10 au 19 octobre, a donné à voir au public européen cette pièce de 1703, tirée d’un vrai fait divers de l’époque, le suicide de deux amants.

C’est «le premier documentaire au Japon», a expliqué l’artiste à l’AFP. Les amants, une courtisane et son amoureux, croient que le bonheur les attend de l’autre côté de la vie, où doit les accueillir la déesse Kannon. «La pièce avait entraîné une vague de suicides à l’époque, au point d’être interdite», raconte le maître de 65 ans.

Hiroshi Sugimoto a choisi une scénographie très contemporaine, avec des projections vidéo et une utilisation du plateau jouant sur la lumière et l’obscurité. «Ma mise en scène a donné envie à des jeunes de revenir au Bunraku au Japon», explique-t-il.

Le Théâtre National du Bunraku a atteint son apogée aux XVIIIe et XIXe siècles. Il est toujours pratiqué, à Osaka où il est basé, et plusieurs de ses maîtres sont des «Trésors nationaux vivants» au Japon.

Deux d’entre eux figurent dans la distribution de Double suicide à Sonezaki, et ont accepté les nouveautés introduites par Sugimoto dans cet art extrêmement codé.

Pas moins de 60 personnes sont du voyage, musiciens, manipulateurs des marionnettes, conteurs qui font la «voix» des personnages, perruquiers, costumiers… Les marionnettes historiques, dont certaines font dix kilos et mesurent une demi-taille humaine, voyagent avec les plus grandes précautions.

Hiroshi Sugimoto en a conçu deux lui-même. L’une est destinée à être animée par un seul manipulateur au lieu de trois habituellement (un pour les pieds, un pour le bras gauche et un pour le corps). L’autre est un «méchant», qu’il a voulu «beau gosse», ce qui détonne dans le Bunraku traditionnel.


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