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Le mont Fuji est victime de son succès

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La saison officielle de l’ascension du mont Fuji touche à sa fin. Samedi 31 août, elle s’achèvera sur un bilan positif en termes de fréquentation, avec un nombre de grimpeurs enregistrés depuis le 1er juillet qui devrait dépasser le record de 320 975, atteint en 2010. Mais cette popularité a un impact environnemental que les autorités japonaises ont bien du mal à maîtriser.

Le succès du plus haut sommet du Japon, qui culmine à 3 776 mètres, a tenu cette année à une pluviométrie faible en juillet mais surtout à son inscription, le 22 juin, au Patrimoine mondial culturel de l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Une reconnaissance tardive pour ce stratovolcan – formé de l’accumulation notamment de coulées de laves – dont la dernière éruption remonte à 1707 et dont certains chercheurs pensent qu’il pourrait se réveiller à partir de 2015.

Montagne vénérée dans le shintoïsme, première religion au Japon, et le bouddhisme, le mont Fuji constitue un lieu de pèlerinage depuis plusieurs siècles. Il apparaît dans certains poèmes de l’anthologie Manyoshu, « le recueil de 10 000 feuilles » composée en 760 par Otomo no Yakamochi. Sa forme de cône presque parfait a inspiré les maîtres de l’ukiyo-e (les estampes japonaises) comme Hokusai, auteur des Trente-six vues du mont Fuji, ou Hiroshige, qui l’a représenté dans ses Cinquante-trois relais du Tokaido.

Chaque année, le célèbre volcan et ses environs, eux aussi classés au Patrimoine mondial culturel, attirent quelque 30 millions de visiteurs. Le nombre de touristes grimpant jusqu’à la cinquième station de la montagne (située à 2 000 m d’altitude, la dixième station correspondant au sommet) atteint 3 millions.


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