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Les sculptures de Li Chen amènent un vent de spiritualité, Place Vendôme, du 2 au 29 septembre

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Après avoir conquis la Biennale de Venise en 2007 et Seattle l’an dernier, Li Chen prend ses quartiers de fin d’été sur la mythique place Vendôme. Douze de ses sculptures à la fois monumentales (jusqu’à 10 m de haut !) et aériennes vont marquer la rentrée parisienne du sceau libérateur de la philosophie orientale. Organisée par AAC (Asia Art Center) et la galerie Minet Merenda, il s’agit de la plus grosse exposition de sculptures qui a jamais eu lieu sur la plus élégante place de la capitale. Un évènement à vivre en direct du 2 au 29 septembre 2013.

Classé 61ème du top 500 des artistes établi en 2012 par Artprice, Li Chen a déjà conquis l’Asie du sud-est (Grandes expositions en 2009 au Singapore Art Museum et en 2011 à Taipei) et les Etats-Unis (exposition marquant l’an dernier au Frye Art Museum de Seattle). Exposées à la Biennale de Venise en 2007 par l’Asia Art Center, ses sculptures sont également en train de séduire les Européens.

Mais c’est bien avant cette date, en 2002, qu’Annie Minet et Luc Merenda, spécialistes des arts et antiquités d’Asie du sud-est, découvrent par hasard les grands enfants éveillés de Li Chen. En retard pour un rendez-vous d’affaires à Beijing, ils doivent renoncer à s’y rendre à cause du trafic et visitent une exposition de jeunes artistes, non loin de leur hôtel. C’est le coup de foudre immédiat pour ces « gros bébés joufflus qui ont de grands messages à passer » (Annie Minet). Ils collectionnent pour eux-mêmes et créent un engouement en les exposant dans leur showroom de Thoiry. Commence alors une grande aventure, où ce couple de passionnés se font les représentants exclusifs de cet art à la fois immémorial et très contemporain. Grâce à eux, nous avons déjà pu voir quelques sculptures de Li Chen à Paris au printemps dernier, sur le stand de la galerie Minet-Merenda au Pavillon des Arts et du Design (où Toute La Culture s’est rendue !).

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Pensée comme une rétrospective qui donnerait à voir tous les aspects de la richesse artistique et spirituelle de Li Chen, l’exposition de la place Vendôme exposera les cycles marquants du sculpteur. Né en 1963 à Taïwan, Li Chen fait des études d’art et travaille en atelier de sculpture. Il commence par sculpter principalement des Bouddhas, dans les années 1990. Un travail pour lequel Li Chen s’est complètement immergé dans la philosophie bouddhiste, mais qu’il ne considère pas assez subjectif pour le compter dans son œuvre artistique. C’est véritablement avec la série de l’ « Energie du vide » (1998-2000) que l’artiste se met à créer. « Terre pure » où un enfant se tient en équilibre au sommet d’une montagne est une pièce significative de cette série et que l’on retrouvera place Vendôme.

Aux principes spirituels minimalistes du Bouddhisme, Li Chen ajoute les enseignements plus pleins du Tao. La tension qui existe entre ce vide et ce plein philosophiques est peut-être la clé de l’effet unique de l’art de Li Chen : tellement dodus qu’on les compare à des Botéro (même si Li Chen ne s’est pas inspiré de l’artiste chilien mais d’œuvres de la dynastie Tang de l’empire chinois à son sommet du 7ème au 10ème siècle), les enfants de ses sculptures dégagent toujours un sentiment de grande légèreté et de totale liberté. Leurs visages parfaitement innocents semblent également empreints d’une très grande sagesse.

Initiée en 2001, la série « Voyage spirituel au cœur du grand éther » met en scène des personnages en quête, qui parviennent à voyager dans les 5 éléments jusqu’à l’équilibre profond de l’éther. Pesant très justement la part du matériel et celle du spirituel, ces humains de bronze sont des « Ames pures » qui viendront à point rappeler aux Parisiens que la richesse est, aussi et surtout, intérieure.

Apaisant, littéralement ravissant, l’art de Li Chen invoque directement une nature qu’on aurait tendance à oublier dans notre capitale crépitant au rythme de la rentrée des classes et des bureaux. Laqués respectivement de rose et de noir « Le Seigneur du Feu » et « Le Seigneur du Vent » sont imaginés comme des « Gardiens des âmes », selon le titre d’une autre série de Li Chen, conçue en 2008-2009, face aux grandes catastrophes économiques et environnementales.

Enfin, porteurs de souffle ou de fleurs de lotus, les personnages joufflus de la dernière série de Li Chen, « Le Flambeau » sont tous en mouvements, véhiculant un héritage précieux qui ne semble pas leur peser. Au contraire, ce que le personnage de « Sourire angélique » soulève semble l’alléger et le libérer encore de la gravité et des affres de la condition humaine. Si bien qu’il finit de nous convaincre que Li Chen a su créer un art qui transmue les tensions en soulagement.

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Imprégnées d’une philosophie profonde, d’une subtilité d’autant plus bouleversante que leurs volumes sont massifs, les sculptures de Li Chen sauront conquérir leur public parisien pour lui transmettre un accord profond avec le monde qui l’entoure. Un évènement unique, qui ouvre ses portes le 2 septembre, mais qui commence en fait à partir du 29 août, date à laquelle les grues vont envahir l’architecture classique de Jules-Hardouin Mansart pour déposer sur l’ancienne place des Conquêtes (actuelle place Vendôme) les enfants si grands de Li Chen.


Source : toutelaculture.com




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