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Sankhla Buri, Asie du Sud-Est

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À la frontière de la Birmanie, Sankhla Buri cultive le charme et le mystère d’un monde à part. Au carrefour de deux pays cohabitent plusieurs ethnies et peuples : Mon, Thaïs, Chinois, Lao, Karen et d’autres encore.

Située au confluent de trois rivières, la ville est depuis 1984 à moitie inondée. Le lac de Vajiralongkorn accueille aujourd’hui des familles en vacances à bord de mobile homes flottants, ancrés par-ci, par-là.

Alors que les enfants s’adonnent aux jeux d’eau dans cette grande piscine artificielle, l’histoire de Sankhla Buri va-t-elle rester enfouie sous leurs pieds ?

Curieux d’en savoir plus, je me dirige vers le village Mon, un peu plus en hauteur. Là-bas, je découvre des peuples réfugiés qui, faute d’être intégrés d’un côté ou de l’autre, ont fini par se mélanger et ainsi créer leur propre histoire.

La construction du pont en bois de style Mon traversant la rivière Bi Khli en est un très bel exemple.

Construit à partir de morceaux de bois de récupération, avec la participation de villageois quasi-bénévoles, c’est aujourd’hui le plus grand pont en bois de la Thaïlande. Le voir au coucher du soleil est un moment inoubliable.

Le lendemain, la visite du temple bouddhiste de Kaya me donne à penser que Sankhla Buri est vouée à vivre en autarcie.

En effet, l’histoire de la construction de ce temple par le moine Luangpho Uttama est marquée par une série de refus de permis de construire de la part du ministère de la culture.

Au fond de moi, je me dis que l’ancien temple submergé de Wang Wiwekaran n’a pas eu un sort si malheureux lorsque, en 1984, la vallée fut inondée pour les besoins d’une centrale électrique située à proximité. Ces mondes engloutis ont sans doute échappé à une destruction pure et simple.

Finalement, je quitte Sangkhla Buri avec comme dernière image la vallée dans la brume. Le mystère de cet endroit unique restera impénétrable pour moi.

Auteur : Chi PHAN

Source : www.gavroche-thailande.com




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