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En Birmanie, le bouddhisme a aussi ses fondamentalistes

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Attendu en France, le président birman doit faire face à des tensions interreligieuses, largement alimentées par les bouddhistes extrémistes. Perçue en occident comme une religion très « flower power », en Birmanie, le bouddhisme a ses fondamentalistes. Le « 969 », c’est son nom, possède ses écoles, ses boutiques et fomente des émeutes contre les minorités musulmanes. Son leader s’est autoproclamé « le Ben laden birman».

Une école des fondamentalistes du
Une école des fondamentalistes du

« Je vous garantis que d’ici la fin de cette année il n’y aura plus de prisonniers d’opinion en Birmanie ».

Par l’odeur des contrats alléchés, sitôt le pied posé sur le sol anglais, Thein Sein, le président birman a tenu à calmer les esprits.

Pas question de voir la première tournée européenne d’un président birman polluer par les très droitsdelhommistes médias occidentaux. La priorité est aux appels d’offres.

Le président Thein Sein a également fait part de son optimisme sur la possibilité de mettre fin aux décennies de conflit qui ont fait rage entre le gouvernement birman et plus d’une dizaine de groupes ethniques depuis que le pays à acquis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948.

Trois ans après la fin du régime de la junte, les violences intercommunautaires se multiplient, en effet, sur le sol birman entre bouddhistes et musulmans.

Attendu en France les 17 et 18 juillet, Thein Sein devra répondre à quelques questions, notamment celles des ONG qui entrevoient jusqu’aux risques d’un nouveau Rwanda.

Secrétaire général de l’organisation birmane des Rohingyas (une ethnie musulmane minoritaire) au Royaume-Uni, Ahamed Jarmal évoque un génocide en cours: « On nous tue à la machette, on nous brûle vifs dans nos maisons et on nous chasse de chez nous. La seule manière d’arrêter un génocide, c’est d’intervenir en amont pour empêcher qu’il ne se produise. Avant de signer des contrats, David Cameron et François Hollande doivent demander aux généraux de ne pas rayer les Rohingyas de la carte ».

Des centaines de Rohingyas ont déjà été tués et 140 000 déplacés. Et la très imparfaite démocratie birmane peine à arrêter ces agressions, souvent l’œuvre des bouddhistes.

Car loin de l’image très « flower power » que l’on s’en fait en occident, le bouddhisme a aussi ses extrémistes : « Facebook et les monastères sont devenus des forums de fanatiques radicaux qui attisent la haine » constatent les ONG.


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