Bien que d’ethnie Han, Jambhala préfère ce nom tibétain qu’il a reçu de son maître bouddhiste. Il signifie Dieu de la richesse.
Jambhala a développé une passion pour la photographie au début des années 1980 grâce à son père. Il a notamment travaillé comme photojournaliste, freelance et photographe de pub, avant de décrocher son poste actuel de professeur de photographie à l’Académie d’art et de design de Shanghai.
Bouddhiste tibétain dévoué depuis 15 ans, il explique que sa religion l’a énormément influencé et lui a permis d’explorer la profondeur de la culture et de l’humanité.
« Voyager au Tibet et dans le Qinghai m’a profondément marqué et m’a permis de remettre en question mon but et ma définition de la photographie », a indiqué Jambhala à l’occasion d’une interview téléphonique.
Pour Jambhala, l’essence d’un bon photographe repose dans son attitude face au monde et à la vie, tout particulièrement dans la Chine contemporaine, où il constate que la rapide croissance économique s’accompagne d’une mentalité de plus en plus capricieuse.
Lorsqu’il enseigne son art, Jambhala met l’accent sur l’accumulation d’expérience et encourage ses étudiants à « être capables d’endurer la solitude » avant que leur talent n’éclose. La photographie est d’une certaine façon très semblable au bouddhisme dans l’enseignement que « les efforts constants sont toujours récompensés ».
Même s’il se dit satisfait de sa vie, Jambhala s’inquiète également de la perte de culture et d’un manque de responsabilité chez les photographes chinois. Ces derniers se battent pour attirer l’attention de façon sensationnelle, dans un marché très compétitif.
« La société se diversifie. De plus en plus de personnes savent photographier et montrer leur angle personnel d’observation. Dans cet environnement, le principe de base est de respecter la diversité. »
Source : french.china.org.cn