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Véronique Jannot : « On parle des hommes dans le bouddhisme mais jamais des femmes »

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Dakinis, le féminin de la sagesse

Diffusion: Lundi 8 mars à 20:40 sur Planète

Dakinis le feminin de la sagesse
Dakinis le feminin de la sagesse

Afin de marquer la Journée de la femme, ce 8 mars, Planète diffuse un doc original sur les femmes bouddhistes, les Dakinis. Entretien avec sa réalisatrice, la comédienne Véronique Jannot.

Depuis Les secrets du volcan, la saga d’été de France 2 en 2006, on avait peu de nouvelles de Véronique Jannot. Un silence qu’elle justifie par son engagement auprès des enfants réfugiés du Tibet à travers son association Graines d’avenir, fondée en 2005, et la réalisation de ce premier documentaire, tourné au gré de ses voyages au Népal et en Inde, à la rencontre du peuple tibétain.

Comment est né ce projet de documentaire ?
J’allais voir mon guide spirituel avec qui je suivais les enseignements bouddhistes depuis plusieurs années. Là-bas, j’ai réalisé ce que ces enseignements, délivrés par un peuple en exil, pouvaient apporter à chacun de nous au quotidien.

En choisissant un angle inédit, le bouddhisme au féminin…

On parle des hommes dans le bouddhisme mais jamais des femmes. On parle des moines mais jamais des nonnes, des maîtres mais pas des maîtres femmes. Or ces femmes, les Dakinis, ont un rôle essentiel dans les enseignements. Elles ont en commun la foi, l’amour et la compassion.

Comment avez-vous découvert le bouddhisme ?

J’ai écrit un livre, Trouver le chemin (Michel Lafon) dans lequel je raconte tout ça. Ça a été pour moi un accouchement difficile parce que j’ai dû parler de ma maladie (un cancer, ndlr), restée secrète pendant 20 ans. J’ai connu la souffrance, la peur de la mort et le drame de savoir, à 22 ans, que je ne pourrais jamais avoir d’enfants. J’ai trouvé mon salut dans la spiritualité.

Que vous apporte-t-il aujourd’hui ?

Le bouddhisme m’éveille plus qu’il ne m’apporte. Quand on a compris le fond des enseignements, on comprend combien son nombril est petit ! Mais il faut en passer par là, par le chemin qui est de se comprendre. Et combien la compréhension de sa vie passe par le don à l’autre.

Les femmes occidentales doivent vous paraître superficielles…

Quand je regarde certaines personnes, il m’arrive de me dire : «Que de temps perdu !» Nous ne donnons pas assez d’importance aux choses essentielles. La société de consommation nous mène à la perte de l’essentiel.

Êtes-vous optimiste quant au devenir du peuple tibétain ?

De l’espoir, il faut toujours en avoir, mais du concret, je n’en vois pas… La médiatisation, en 2008, de la situation du Tibet n’a pas été une bonne chose. L’aide n’est pas venue et la répression est pire que jamais. Les réfugiés n’arrivent même plus à passer la frontière pour rejoindre le Dalaï Lama à Daramsala (Inde).

Cette cause serait-elle devenue votre travail à plein temps ?

Elle me tient à cœur en effet,mais il n’y a pas que ça. Outre ce doc qui est ma vraie actualité, j’enregistre actuellement un album qui sortira dans l’année. Quant à la télé, si les propositions ne fusent pas, je ne me sens pas frustrée de ce qui n’arrive pas, je suis heureuse de ce qui arrive !


Interview d’Astrid Delarue

Source : www.telecablesat.fr


08.03.2010

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