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La Norvège est pionnière dans l’évaluation de la dégradation de la nature…

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25.10.2010

Le fjord de Moskenesoy, dans les îles Lofoten, en Norvège.
Le fjord de Moskenesoy, dans les îles Lofoten, en Norvège.

A Nagoya, il est beaucoup question de chiffres. La conférence sur la biodiversité, qui se tient au Japon jusqu’à vendredi, est l’occasion de partager les expériences menées pour évaluer le coût des services rendus par la nature, comme la pollinisation, et l’état de la biodiversité. Pionnière dans le domaine, la Norvège présentera «le premier indice de nature au monde».

309 indicateurs en un seul

Le gouvernement norvégien dit avoir compilé 309 indicateurs différents pour aboutir à un indice synthétique chiffrant de 0 à 1 l’état des ressources naturelles du pays: l’eau douce obtient 0,8 grâce à la dépollution des fjords, tandis que les forêts n’atteignent que 0,4, signe de leur surexploitation.

L’utilisation de cet indice pourrait être une étape décisive dans l’intégration de données environnementales dans le PIB: la destruction d’une forêt pourrait ainsi diminuer la richesse du pays, venant compenser les profits obtenus de la déforestation par les industriels.

Intégrer les coûts causés par la perte de biodiversité dans le PIB

L’indice norvégien sera présenté à Nagoya, et pourrait inspirer d’autres pays. Les États-Unis, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Mexique et l’Ouganda, ont eux aussi développé des indicateurs de biodiversité, mais selon Tristan Tyrrell, du Partenariat pour les indicateurs de biodiversité des Nations unies, «peu de pays tentent de réunir tous leurs indices en un seul».

Un exercice nécessaire pour obtenir une vision globale de l’état de la nature et pour intégrer l’environnement dans les calculs économiques: selon un rapport des Nations unies, le coût des dégâts causés à la nature s’élèverait dans le monde à 2 à 4,5 milliards de dollars par an. Mais en l’absence d’indices communs, ces pertes ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB.


A.C.

Source : www.20minutes.fr

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