La plaque de déchets du Pacifique nord, cette «soupe plastique» de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés, est devenue le symbole de la pollution des mers et du combat pour le recyclage des déchets.
L’aventurier milliardaire écolo David de Rotschild a déjà embarqué à bord du Plastiki, un bateau fait de matériaux recyclés et de plastique, pour se rendre sur place. Le cabinet d’architectes hollandais WHIM a trouvé un autre moyen original d’attirer l’attention sur ce vortex de plastique: la «recycled island», une île de la taille d’Hawaï construite entièrement à partir de plastique de la plaque de déchets recyclé. Sur le site dédié au projet, les architectes expliquent:
Recycled island est un projet de recherche sur la possibilité de réaliser une île habitable flottante dans l’océan Pacifique construite à partir de tout le plastique qui flotte momentanément dans nos océans. La proposition a trois objectifs principaux; nettoyer nos océans des énormes quantités de déchets plastiques qui y flottent; créer de nouvelles terres; et construire un habitat durable. Recycled island veut explorer la possibilité de recycler les déchets plastiques sur place et de les transformer en entité flottante.
«Ridicule, oui. Impossible, probablement. Mais tellement amusant à s’imaginer, non?» peut-on lire sur le site de Good Magazine. «L’idée semble folle, et elle l’est peut-être, mais elle n’est pas absurde», écrit Fast Company, qui estime que la plaque contient en quantité assez de plastique pour faire une île. Et l’idée d’accueillir des réfugiés climatiques dans un habitat durable n’est pas mauvaise, selon le site: «Non pas que quiconque veuille vivre sur un gros morceau de plastique, mais l’idée de prendre des déchets et de les transformer en quelque chose d’utile fait toujours réfléchir.»
Petit bémol souligné par le blog Bonne Nouvelle du Monde: «Les îles-poubelles, parfois plus grandes que le Texas (c’est le cas de la plus grosse, dans le Pacifique) sont comme des icebergs. On peut trouver des détritus enfouis jusqu’à 20 ou 30m de profondeur. Il faudra donc trouver une solution viable et écolo pour les remonter!»
Voir le site du projet Recycled Island
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Source: Slate