Il faudra peut-être 60 % de produits alimentaires en plus au cours des 30 prochaines années. Le besoin croissant en terres agricoles est responsable de 60 à 80 % de la déforestation.
Les zones arides restent appauvries parce que les terres sont souvent surexploitées, que ce soit pour la culture ou le pâturage, ce qui provoque une baisse de productivité.
Au cours des trois dernières décennies, la nécessité d’augmenter les rendements agricoles pour nourrir une population mondiale sans cesse croissante a exercé une pression de plus en plus forte sur les ressources en terres et en eau. Par rapport aux années 1970, il y a actuellement 2,2 milliards de personnes de plus à nourrir.
La désertification touche à un degré ou un autre 30 % des terres irriguées, 47 % des terres agricoles non irriguées et 73 % des zones de parcours. La régénération des sols ravagés par l’érosion est un processus très lent. La formation de 2,5 cm de sol peut prendre 500 ans.
Dans de nombreuses régions, les tempêtes de poussière posent un problème de plus en plus grave, car elles altèrent la santé des hommes et des écosystèmes non seulement au niveau local, mais aussi sur de grandes distances. Les tempêtes venues du désert de Gobi ont des conséquences sur une grande partie de la Chine, de la Corée et du Japon
Les communautés des zones arides sont particulièrement vulnérables à la sécheresse. Elles dépendent souvent du bétail ou de cultures de subsistance et n’ont pas de réserves de nourriture, d’argent, d’assurance ou autres formes de filets de sécurité sociaux pour faire face aux années difficiles.
Il est plus facile de prévenir la désertification que d’y remédier. La pression démographique et les mauvaises pratiques de gestion des terres sont responsables de cette dégradation. Une meilleure gestion des cultures, une irrigation plus méthodique et des stratégies pour procurer des emplois autres qu’agricoles aux personnes qui vivent dans les zones arides seraient une aide pour résoudre le problème.
Les zones arides restent appauvries parce que les populations pauvres qui y vivent, notamment les femmes, ont rarement une influence politique de poids. Elles manquent souvent de services élémentaires tels que soins de santé, vulgarisation agricole et éducation.
La moitié des personnes qui vivent dans le dénuement habitent dans des zones arides. Dans les pays en développement, la mortalité infantile dans ces zones atteint en moyenne 54 décès pour 1 000 naissances d’enfants nés vivants, soit deux fois plus que dans les zones non arides et dix fois plus que dans les pays développés.
La dégradation des sols engendre une diminution de la production alimentaire, de la productivité des sols et de la résilience naturelle des terres. Elle mène à la recrudescence des inondations, l’altération de la qualité de l’eau, l’alluvionnement des rivières et des lacs, l’envasement des réservoirs et voies de navigation.
Près d’un tiers des terres cultivables a été abandonné au cours des 40 dernières années. Chaque année, 20 millions d’hectares supplémentaires de terres agricoles deviennent impropres à la culture ou sont livrés à l’urbanisation incontrôlée.
Les habitants des zones arides manquent souvent de produits de première nécessité tels que outils, engrais, eau, pesticides et semences. Ils restent pauvres parce qu’ils n’ont pas accès aux marchés et leurs produits atteignent rarement des prix raisonnables à cause de leur mauvaise qualité.
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