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Le prince Charles déjà roi de la lutte contre le réchauffement climatique

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Vent debout contre le dérèglement climatique, comme l’a notamment montré la création d’une nouvelle application sur Google Earth, le nouveau gouvernement de coalition britannique n’est cependant pas la seule entité politique du pays à s’activer contre la principale préoccupation écologique de ce siècle. L’héritier du trône est lui aussi pleinement investi et symbolise l’implication de la famille royale.

Le Prince Charles a frappé un grand coup la semaine dernière en lançant The International Sustainability Unit, une organisation mondiale dédiée à la lutte contre la hausse du thermomètre mondial. D’après l’un de ses portes-paroles, cette nouvelle structure collaborera avec différents organismes internationaux (dont la Banque Mondiale) pour promouvoir le développement durable. Sa création est la suite logique de l’action environnementale que l’époux de Camilla Parker Bowles entreprend depuis plusieurs années.

Il s’en était ainsi pris l’an passé aux climatosceptiques, par ailleurs de plus en plus nombreux en Grande-Bretagne depuis l’affaire des courriels suspicieux rédigés par plusieurs chercheurs du Climate Research Unit (CRU) de l’Université East Anglia. L’opacité des travaux de ces climatologues, même s’ils ont été blanchis depuis – ce par toutes les enquêtes dont ils ont fait l’objet – , a été à l’origine de feux encore mal éteints et d’une propagation du sentiment de suspicion dans l’opinion publique britannique.

C’est aussi pour rétablir la confiance et rappeler à ses concitoyens l’importance des enjeux que le Prince Charles a instigué The International Sustainability Unit, véritable pendant climatique du Prince’s Rainforest Project mis en place en 2008 pour sensibiliser la population aux problématiques liées à la déforestation.

« Il a été l’une des premières personnalités à attirer l’attention du monde sur le danger du réchauffement climatique », a déclaré en février 2008 l’ancien président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering en marge d’un discours du futur roi d’Angleterre devant les députés continentaux. Ce dernier avait alors prôné une approche courageuse et révolutionnaire, évoqué le « tic-tac de plus en plus rapide de l’horloge du changement climatique » et le rôle de « thermostats naturels » des forêts tropicales. Il avait aussi pointé entre autres le fait que « jusqu’à deux milliards de personnes dans le monde (allaient) manquer d’eau potable et jusqu’à 30 % des espèces animales et végétales (risquaient) de disparaître » si les décideurs s’obstinaient à ne pas prendre le problème à bras-le-corps. Et d’insister sur « le rôle de chacun d’entre nous », « absolument crucial » pour éclaircir l’horizon de la planète.

Le Prince de Galles avait aussi surpris l’année précédente en annonçant la publication de son « empreinte écologique annuelle », une initiative qui témoignait à la fois de son attachement pour les thématiques environnementales et d’une volonté de transparence que le commun des mortels ne lui connaissait pas nécessairement à l’époque. Il avait davantage dérouté encore en juin 2009 lors d’un discours prononcé devant un auditoire de chercheurs au centre d’Oxford pour les études islamiques, appelant tous les défenseurs de la planète à « suivre les principes spirituels islamiques pour protéger l’environnement ». Un point de vue pour le moins déconcertant pour un chrétien pratiquant de son rang et que l’on aurait cru astreint à une certaine réserve sur les questions religieuses mais que l’intéressé, qui a étudié le Coran, a explicité en ajoutant que si la destruction de l’humanité est contraire à toutes les religions c’est à ses yeux dans l’islam que l’opposition à cet épilogue est la plus résolue.

Certains détracteurs de Son Altesse Royale lui reprochent une rhétorique catastrophiste mais nombreux sont ceux, en Grande-Bretagne et ailleurs, qui se retrouvent dans le combat et le constat accablant d’un Prince de soixante et un ans qui, s’il s’affranchit de plus en plus des oripeaux du protocole, n’a pas pour autant perdu de son aura et de sa verve. Des personnalités lui ont apporté leur soutien, ainsi les acteurs Daniel Craig, Harrison Ford et Robin Williams, le dalaï lama ou encore l’ancienne star brésilienne du ballon rond Pelé. Les fléaux environnementaux ont au moins cela de bien qu’ils sont capables de faire cohabiter des milieux très différents.


Source: zegreenweb

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