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Festival Les orientales — Bob Dylan à la sauce birmane

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Bob Dylan revisité par Pascal Comelade et l’orchestre de musique traditionnelle birmane Saing Waing. «Ce n’est pas de la world music », se défend d’emblée l’inclassable musicien catalan, qui donnera ce concert singulier samedi (21 heures), dans le cadre du festival de Saint-Florent-le-Vieil. L’idée en revient à son directeur artistique. «Alain Weber me l’a proposée lors d’une rencontre à Paris, alors qu’il me racontait son projet de faire enregistrer des chansons de Dylan avec des artistes de tous les pays. J’ai accepté pour la production sonore de cette formation birmane, très percussive, métallique, bien plus brute que le gamelan balinais, et aussi pour les longues chansons poétiques qui se déroulent dans l’univers de Dylan.»

Poussant plus loin le flux sonore, le musicien perpignanais, qui jouera sur un quart de queue, a aussi apporté son piano-jouet et deux guitares en plastique électrifiées. Pascal Comelade est un iconoclaste dans le paysage de ce festival de «musiques du monde».

Pour sa douzième édition, le festival Les Orientales, carnet de voyage musical sur les terres musulmanes et hindouistes de l’Afrique et de l’Extrême-Orient, s’est recentré un peu sur le Maghreb. Concert avec les gnawas (anciens musiciens-esclaves) d’Agadir, conférence sur la musique arabo-andalouse, jeunes acrobates marocains, orchestre Redwân d’Algérie, côtoient des artistes venus d’Asie, Inde, reine coutumière de la manifestation, Pakistan, Mongolie, Philippines, Chine et d’Afrique noire, avec le Burundi. «On se croirait à la fois au festival des chants sacrés de Fès et à celui d’Essaouira. C’est magnifique », s’enthousiasme Samy Chiboub, qui œuvre à la production.

Le tambour est le métronome de ce rendez-vous estival rare, qui dépayse, divertit et invite à la méditation. «Le sacré s’incarne aussi bien dans la parole poétique que dans le battement frénétique du tambour », souligne Alain Weber, globbe-trotteur mélomane impénitent, dont on se souvient que la vie a inspiré le film Gadjo Dilo, de Tony Gatlif. L’homme ne boude pas son plaisir de transmettre des perles de musiques d’ailleurs. Tambours du Burundi, guembris (luth-tambours à trois cordes), cymbales du Myanmar, bendirs et autres percussions scandent un voyage initiatique dont Saint-Florent-le-Vieil reste une étonnante oasis.

Site officiel du festival


Source: Le Figaro

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