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Les trois sagesses chinoises à la Maison de la Chine

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Écrivain et conférencier, formateur en entreprise, Cyrille J.D. Javary est un « passeur d’Asie ». Il a publié une quinzaine d’ouvrages culturels et thématiques sur ce pays. Sa passion est née du Yi Jing, le « Classique (Jing) des Changements (Yi) », fondement du mode de pensée Yin/Yang, dont il a publié une traduction chez Albin Michel en 2002. Il a également publié Le Discours de la tortue. Découvrir la pensée chinoise au fil du Yi Jing et 100 Mots pour comprendre les Chinois.

À partir de sa connaissance intime de la Chine, Cyrille Javary, auteur d’une monumentale traduction du Yi Jing, nous introduit à la perception qu’ont les Chinois de leur univers spirituel et nous donne les clefs pour l’appréhender, non plus à partir de catégories occidentales inadéquates, mais à partir des mots chinois eux-mêmes.

– Bouddhisme, taoïsme, confucianisme et communisme font-ils aujourd’hui bon ménage en Chine?

Il y a depuis l’abandon de l’idéologie maoiste, une vraie place pour les religions traditionnelles en Chine, car elles font partie d’un plan de sinisation idéologique ce qui n’est absolument pas le cas des religions étrangères, surtout la catholique qui reconnait un chef religieux. Il ya donc paradoxalement plus de place pour le confucianisme, le taoisme et le bouddhisme aujourd’hui que dans la Chine impériale car ces trois religions mettaient en cause, chacune à sa manière, le pouvoir de l’Empereur.

-Y a t il vraiment un intérêt pour la religion en Chine ? Les temples ressemblent souvent à des musées et manquent d’âme par rapport à leurs voisins asiatiques…

La difficulté vient des mots que nous utilisons: le mot religion en chinois n’existe pas! Et quand on parle de temple, par exemple le Temple de Confucius ou le Temple du ciel et bien, en chinois, l’appellation ne comporte pas le mot temple. Alors les Indo-Européens y collent leur idée de la religion et de la croyance et cela n’a pas lieu d’être.

Alors qu’un Indo-Européen va dans un édifice religieux pour prier, un Chinois y va pour négocier avec une puissance comme les étudiants avant leurs examens qui se rendent dans le temple de Confucius de leur ville. La religion n’a pas le même sens que chez nous, il s’agit en Chine, de la forme laïque du vieux chamanisme qui n’a jamais quitté le pays.

– Pour quelle(s) raison(s) les Occidentaux doivent s’intéresser à ces trois sagesses ?

Tout être humain doit s’intéresser aux fleurons d’une culture qui n’est pas la sienne surtout quand il y a « mésusage » de sa culture. Comme m’a dit un ami « pourquoi ne pas enrichir notre Liberté-Egalité-Fraternité par Rectitude-Pureté-Sérénité..? ». La rectitude enseignée par le confucianisme, la pureté voulue par le taoîsme et la sérénité prônée par le bouddhisme ? Cela nous ferait sûrement pas de mal!

Cliquez ici pour lire notre article sur « Les trois sagesses chinoises », le dernier livre de J. D. Javary


Source: Aujourd’hui la Chine




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