20.03.2009
En chamanisme, les émotions sont considérées comme des personnages qui vous utilisent pour exister, mais ils sont inconsistants. Seule la réaction qu’ils provoquent en vous leur donnent, en quelque sorte, la saveur des choses. Mais ils ont la force de vous captiver pour vous tenir prisonnier dans leur monde.
Considérez les cinq poisons : colère-haine ; jalousie ; avidité ; orgueil et ignorance comme des personnes qui vous parlent de ce qu’elles désirent obtenir de vous.
C’est un fait divers : il a cinq ans et il prend un couteau sous prétexte d’un refus. Les éducateurs disent qu’il faut expliquer aux enfants la différence entre le réel et le virtuel…….Et sa sœur, sur son lit d’hôpital explique au enquêteurs que sa mère l’a poignardée……..
Les chamans, comme d’autres traditions, disent : tel que vous êtes ici, vous êtes dans le monde du rêve. C’est le pourquoi de l’éducation qui peut pacifier le comportement sauvage d’une personne.
Imposer sa violence pour agir sur l’autre, la famille, la société, c’est le monde des barbares. Dominer son désir d’obtenir le bien d’autrui, c’est vivre en société civilisée.
Depuis 2500 ans, les Bouddhistes ont énoncés les cinq poisons : jalousie, avidité, colère-haine, orgueil et ignorance.
La clef est dans l’ignorance, donc l’obligation de dire que tout est réel.
En chamanisme, la personne et le monde sont dans un seul lieu, mais il existe une infinité de monde. Comment savoir dans quel monde vous êtes?
Utilisez la connaissance des cinq poisons, pour déterminer lequel est dominant en vous. Le savoir, affaiblit son impact sur vous.
Ce que tous vous pouvez acquérir, c’est l’équanimité. Vous devenez paisible, comme le thé se diffuse dans l’eau, votre paix intérieure est contagieuse.
Dans le monde de l’équanimité vous êtes au niveau de votre sixième de chakra, votre troisième œil est demi ouvert. Les chamans disent que vous avez obtenu le regard de l’aigle.
Pour considérer que les cinq poisons sont des illusions magiques, il faut se placer dans la pratique de la Prajnaparamita :… »Tous les phénomènes sont vacuité, dépourvus de caractéristique essentielle, ils ne naissent, ni ne cessent »…
L’origine de la souffrance est la racine des cinq poisons.
Cette souffrance, qui peut prétendre ne pas la subir!
Chacun des poisons provoquent un état de conscience qui lui est attaché, et un monde de douleur qui lui est spécifique. Reconnaitre sa douleur, c’est voir son origine. Tous, nous sommes totalement manipulés par nos émotions. C’est enfoncer une porte ouverte que de le nier.
La réalité de l’ignorance est inséparable de la condition humaine. Du fait de notre ignorance, nous avons créé un système pour expliquer le monde, tel que nous supposons qu’il est.
Dire que tout est réel, vous oblige de considérer différemment ce que vous ne savez pas encore, et plus précisément vos actes motivés par le contenu de vos émotions.
Quel sont vos moyens pour établir une distance, une respiration, entre le poison de l’émotion négative et le geste quelle provoque.
Le Chaman Joska Soos du clan Hongrois des Baksa me disait : « soufflez fort, accompagnez votre expiration avec un geste de la main pour vous dégager de l’émotion ».
En chamanisme, les émotions sont considérées comme des personnages qui vous utilisent pour exister, mais ils sont inconsistants. Seule la réaction qu’ils provoquent en vous leur donnent, en quelque sorte, la saveur des choses. Mais ils ont la force de vous captiver pour vous tenir prisonnier dans leur monde.
Considérez les cinq poisons : colère-haine ; jalousie ; avidité ; orgueil et ignorance comme des personnes qui vous parlent de ce qu’elles désirent obtenir de vous.
Chacun des poisons a son antidote, mais il faut savoir l’utiliser.
L’antidote de la colère-haine est dans la sagesse semblable au miroir qui n’est pas de donner une réplique. Un miroir est parfaitement neutre, il ne donne qu’un reflet qui ne modifie en rien sa nature. Si vous êtes pris de colère….faites face à un vrai miroir, ouvrez grand vos yeux et regardez votre image.
L’antidote de la jalousie, est dans la réalisation spontanée des actes. Elle est conditionnée par la nature du feu qui peut s’éteindre aussi vite qu’il vient d’être allumé. Sans combustible un feu s’épuise. Pris par une soudaine jalousie ……dansez votre désir, faites-en une sculptures, un objet.
L’antidote de l’avidité, c’est la forme qui prend toute les formes qui est conditionnée par la nature de l’eau et son adaptabilité. Rien ne résiste à la souplesse et la puissance de l’eau. L’avidité, ainsi que les autres poisons, sont dans la fixité obsessionnelle : le je veux ça et pour l’obtenir j’utilise tous mes moyens habiles.
L’antidote de l’orgueil, c’est l’équanimité, dite : « État du recueillement d’égalité de classification, nommé profonde luminosité » qui demande de mettre en pratique les enseignements de la « Prajnaparamita ».
L’antidote de l’ignorance, c’est la connaissance tranchante comme le diamant.
La « Prajnaparamita », sublime connaissance transcendante est énoncée par le Bodhisattva grand être Avalokiteshvara. Il forma le vœux de renoncer au nirvana pour tous nous libérer de la souffrance. Voyant qu’il ne le pouvait pas, il pleura. Et de ses larmes jaillit la divine Tara qui prononça le vœux d’être vainqueur de la douleur, jusqu’à son extinction.
Bien évidemment que tous est « illusion magique », néanmoins, immergé dans cet imaginaire, nous le subissons.
Flora Desondes