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Pesach : le Passage – la Pâque juive

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PESACH – la PAQUE JUIVE

Pessa’h, Pesach (littéralement Passage)

La Pâque juive (Pessah en hébreu) a pour origine une fête des bergers nomades (la Pâque sacrifice de printemps) et une fête agricole (la fête des Azymes ou des pains sans levain).

Elle commémore la libération du peuple juif de l’esclavage qu’il subissait en Égypte. Le mot Pessah signifie « passage ». Il désigne le passage de Yahweh qui frappa les maisons des égyptiens et épargna les israélites et il commémore le passage de la mer rouge.

La Pâque à un caractère domestique car elle se célèbre par un repas pris en famille (Seder) et un caractère public qui est le sacrifice des agneaux fait par les prêtres au Temple.

La principale solennité d’Israël commençait en avril au soir du 14 nisan (dernier jour avant la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps) et se prolongeait durant sept jours, la semaine des Azymes. On ne pouvait consommer du pain fermenté pendant les 7 jours qui suivaient. L’antique fête nomade du printemps (les bergers offraient les prémices du troupeau) avait été transformée en commémoration de l’événement fondateur du peuple : Yahweh faisant sortir les Hébreux d’Égypte à travers la mer des Roseaux. Tout juif devait, en principe, aller en pèlerinage à Jérusalem célébrer la fête par excellence de la Pâque, ce qu’a fait Jésus.

Selon le rituel probablement en vigueur au temps de Jésus, le repas pascal était préparé à la fin de l’après-midi du 14 nisan. On ne pouvait consommer du pain fermenté pendant les sept jours qui suivaient. Chaque famille devait immoler au temple un agneau (ou un chevreau) mâle d’un an, sans défaut. Son sang était soigneusement recueilli, puis avec une branche d’hysope, on en marquait les montants et le linteau de la porte de la maison. Ensuite l’agneau était rôti entier sans qu’on lui brisât aucun os (3). puis, en nombre suffisant, les convives se réunissaient de préférence dans la chambre haute, ornée de tapis pour la circonstance.

Le repas était inauguré par une coupe de vin sur laquelle le président prononçait deux bénédictions et qu’ensuite on faisait circuler autour de la table. Une bassine d’eau passait de main en main pour permettre aux participants de se purifier avant la manducation de la Pâque. Pendant que circulait une seconde coupe de vin, le président expliquait au plus jeune des convives la signification des différents rites.

L’agneau est celui qui a détourné des maisons des Hébreux l’Ange exterminateur, avant la sortie d’Égypte; le pain sans levain est celui que les Hébreux avaient emporté à la hâte, en fuyant d’Égypte, sans qu’il ait eu le temps de fermenter (4). Puis, après le chat du début du Hallel (5), le président du repas prenait les pains, les rompait et les distribuait aux convives. On mangeait l’agneau pascal avec des herbes amères et des morceaux de pain azyme trempés dans du harosèt (compote de figues et de raisins cuits dans du vin, qui symbolisait les briques fabriquées par les Hébreux pendant leur servitudes en Égypte). L’agneau pascal devait être mangé tout entier et ses restes brûlés avant le lever du jour.

On buvait alors la coupe de bénédiction, puis on entonnait la fin du Hallel (6). Une dernière coupe de vin clôturait le repas. On se séparait, mais sans quitter la maison dont il n’était pas permis de sortir pendant toute la nuit pascale.

(1) Ex 12, 15-20
(2) Ex 12,11-14.23; He 11,27
(3) Jn 19,33
(4) Ex 12,17-20
(5) Ps 113 – 114
(6) Ps 115 – 118 ; Mc 14,26 2.

Source : catholique-nanterre.cef.fr

Autre source : www.branchez-vous.com

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