03.02.2010
Pékin, CHINE — Le panchen lama, seconde autorité spirituelle du bouddhisme tibétain et soutien du régime communiste chinois, a été nommé mercredi vice-président de l’Association bouddhiste du pays, a rapporté Chine Nouvelle, illustrant son importance croissante pour Pékin.
La désignation du 11e panchen lama, âgé de 19 ans, Gyeltsen Norbu, intervient peu après une nouvelle série de discussions en Chine entre les représentants du dalaï lama, le leader spirituel des Tibétains, en exil depuis 1959, et le gouvernement chinois, qui n’ont pas permis d’avancées sur le dossier tibétain.
Lors d’un discours prononcé au dernier jour de la conférence nationale de l’Association bouddhiste chinoise à Pékin, le panchen lama a affirmé vouloir « soutenir la direction du Parti communiste », selon l’agence officielle.
L’Association, contrôlée par le régime, gère les activités des différentes branches du bouddhisme chinois.
Selon les experts, le panchen lama occupe une place de plus en plus grande dans l’offensive de la propagande chinoise contre le dalaï lama, que Pékin accuse de « séparatisme », et les Tibétains opposés à la présence chinoise sur le « Toit du monde ».
En mai 1995, le dalaï lama avait provoqué la colère des Chinois en annonçant la désignation de Gedün Chökyi Nyima, un garçon originaire du nord du Tibet, comme réincarnation du 10e panchen lama. Ce dernier était décédé en 1989 après avoir été un allié critique des Chinois.
Pékin avait riposté en faisant disparaître le candidat du dalaï lama et en désignant à sa place Gyeltsen Norbu.
Source : AFP
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