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Amitabha, le Bouddha rouge…

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Amitābha, le Bouddha rouge

Le mot Amitābha signifie en sanskrit Lumière-Infinie, « rayonnement infini » . « l’Eclat Infini »

Il est nommé Lokanatha, le « Seigneur du Monde »,
mais aussi Padmapani « qui a un Lotus à la main ».

Il symbolise la compassion et la longévité.


Sa couleur est le rouge foncé, son attribut, le lotus, et sa monture, le paon. Il tient une coupe d’ambroisie.


Amithaba
Amithaba


Le Bouddha Amitābha se retrouve sous différents noms en Asie :
– Amida butsu en japonais
– Āmítuó fó en chinois
– Amit’abul en coréen
– A-di-đà Phật en vietnamien

On l’appelle aussi le Bouddha Lumière-Infinie, 無量光佛

et Amitāyus, le Bouddha de la vie infinie », 無量壽佛


Son emblème est la fleur de lotus, qui symbolise la renaissance spirituelle et le développement spirituel.

Amitabha est en position de méditation, une main sur l’autre, paumes vers le ciel.


Le bouddha Amitābha est au coeur de l’école bouddhiste de la Terre Pure.

Au Japon, l’école Jodo Shin ne reconnaît que le Bouddha Amitābha, et aucun autre. Amitābha, permet de renaître, après sa mort, dans la Terre Pure d’Amitabha, Sukhavati, la terre de la félicité,


SON MANTRA

Son mantra, Om Amideva Hrih, lui donne le nom de « divinité infinie ».

Le  mantra du coeur d’Amitabha ainsi que la récitation de son nom nettoie le karma négatif et accroître les mérites pour mieux renaître dans la terre pure.

Certaines branches du bouddhisme pensent que la récitation des mantras est suffisante pour atteindre la terre d’Amitabha.


SOUTRA D’AMITHABA

 » Tous les Tathagatas aussi nombreux que tes sables du Gange, dans les dix directions, louent tous ensemble les qualités divines et les vertus inconcevables du Bouddha de lumière infinie. Tous les êtres vivants qui entendent son nom, y croient et en éprouvent du bonheur, parviennent alors à l ‘unité de l’esprit. D’un cœur sincère ils se mettent a souhaiter la renaissance en cette terre et obtiennent d’y transmigrer dans l’état où l’on ne revient plus en arrière « .


Amithaba
Amithaba


COMMENTAIRE DU GRAND SOUTRA DU BOUDDHA DE LUMIERE INFINIE

Jusqu’à la venue du Bouddha Sakyamuni, le Dharma était inconnu de notre monde, du fait des actions négatives commises antérieurement par ses habitants. Dans le but de supprimer cet obstacle, le Bouddha s’est manifesté historiquement, a parcouru les étapes du chemin de l’Eveil et les a, ensuite, décrites en détail pour permettre à ceux qui le souhaitent d’atteindre le même degré de Perfection.

C’est au  » Pic des Vautours  » que Sakyamuni expliqua comment un autre Bouddha, Amithaba, atteignit la complète Illumination et, par quels moyens il est possible à chaque être de connaître son monde appelé Déwatchen.

Cet enseignement fut transcrit et conservé sous le nom de  » Soutra d’Amithaba « , et l’explication qui suit est basée sur ce texte.
Des mondes et des Illusions.


Avant d’aborder l’enseignement proprement dit sur le Bouddha Amithaba et son monde, nous devons commencer par comprendre comment il est possible d’une manière générale à différents types d’univers et d’êtres d’exister.


Nous reconnaissons l’existence d’un monde, le nôtre, parce que nous pouvons le voir. D’aucuns pensent qu’il n’est pas d’autres mondes habités en dehors de celui-ci, mais ceci est une idée très limitée. Etant donné que l’espace est infini, il est tout à fait possible qu’il contienne d’autres mondes et d’autres êtres. Après tout un  » être  » est simplement quelque chose pourvu d’un corps et d’un esprit. Si nous ne pouvons fixer une limite à l’espace, nous ne pouvons davantage imposer l’idée d’un nombre limité d’êtres le peuplant.


Si nous acceptons le fait qu’il y ait beaucoup d’êtres différents, il nous faut également reconnaître que chacun d’entre eux possède un karma individuel. C’est ce karma qui détermine le genre de monde auquel nous appartenons : si un groupe d’êtres pourvus d’un bon karma se réunit, leur monde sera bon, si ce sont des êtres dotés d’un karma négatif qui se rassemblent, il en résultera un mauvais monde. Chaque individu détient son propre karma, jusqu’au plus minuscule insecte, mais les êtres ayant des karmas similaires naissent avec une apparence physique et des modes d’existence communs. C’est ce qui crée les différentes catégories d’êtres telles que les insectes, les poissons ou les humains…


Comment furent créés tous ces mondes ? Si nous nous contentons de répondre :  » par la combinaison des cinq éléments, espace, vent, feu, eau, terre « , ceci soulève la question :  » D’où viennent ces éléments ? « . Le problème ne peut être résolu par le postulat d’un créateur, cette conception n’amenant que d’autres questions sur l’origine de ce démiurge.


Il n’y a pas de créateur des cinq éléments. Le monde n’a jamais été fabriqué, mais il est plutôt une projection, une illusion de l’esprit. Chercher des réponses sur le monde et son créateur, c’est comme se demander qui a créé la ville vue en rêve la nuit dernière. Personne ne l’a Jamais fabriquée, ce n’est que l’expression d’une illusion.


Si un rêve est une illusion qui ne dure qu’un temps relativement court, notre vie-illusion dure plus longtemps. Quand le karma d’un individu s’harmonise avec celui d’un autre, ils deviennent tous deux sujets de la même illusion. Nous pouvons donc nous rencontrer parce que nous partageons la même illusion.


Mais la vie ne se réduit pas à une simple illusion. A l’intérieur de l’illusion tout est réel, jusqu’au moindre détail et il ne vient même pas à l’idée de celui qui y participe qu’il puisse en être autrement. Si nous mettons notre main dans le feu, elle se brûlera, cette  » réalité « , nous l’appelons réalité relative.

L’illusion peut être bonne ou mauvaise, selon le karma des êtres qui l’expérimentent et ce karma est déterminé par l’état d’esprit de chaque individu, Tous les êtres ont une tendance naturelle à être facilement influencés par l’une ou l’autre des émotions perturbatrices. Ceci signifie que plus leurs actes seront négatifs, plus les illusions qui en découlent seront marquées par la souffrance. Cependant tous les êtres possèdent la Nature de Bouddha qui leur permet, en présence de circonstances appropriées, de développer l’amour et la compassion les conduisant à une illusion plus positive où ils connaissent davantage de bonheur.


Le nombre illimité d’êtres et la variété infinie d’actions par eux accomplies, résultent en un nombre incommensurable de mondes plus ou moins bons ou mauvais. Notre monde possède ces deux aspects (on y connaît à la fois le bonheur et la souffrance), signe que cette illusion reflète l’esprit d’êtres ayant un mélange de bon et de mauvais karma. En Déwatchen, la souffrance n’existe sous aucune forme, quelle qu’elle soit : ni maladies, ni famines, ni agressions, ni guerres par exemple. Ceci parce que les êtres qui y naissent appartiennent à une très bonne illusion dans laquelle la souffrance n’apparaît jamais.


Dans les Enseignements de Nagarjuna, il est dit :

 » II faudrait progresser de luminosité en luminosité « .

Par exemple, si nous avons un précieux corps humain,

nous connaissons une illusion qui est relativement claire et lumineuse.

Nous devrions utiliser cette opportunité pour accomplir des actions positives et pénétrer plus avant dans la clarification de l’illusion.

Mais si nous engageons notre vie humaine dans l’accomplissement d’actes négatifs, nous créons les causes d’une renaissance inférieure;

l’illusion s’assombrit et nous quittons la clarté pour les ténèbres et c’est fort dommage.


Celui qui prend naissance en Déwatchen va, naturellement, de luminosité en luminosité et, une fois en ce monde, personne ne retombe plus jamais dans les royaumes d’existences inférieures. Par la pratique des enseignements que leur prodigue Amithaba, les êtres de Déwatchen progressent vers l’Eveil sans difficultés; de cette illusion, la plus lumineuse de toutes, ils atteignent l’Illumination.


Notre monde, comme nous l’avons dit, est un mélange de bonnes et de mauvaises illusions. Mais, vous qui écoutez ces enseignements, vous participez d’une illusion parmi les plus lumineuses, dans laquelle vous allez pouvoir rencontrer le Bouddha Amithaba face à face et atteindre l’Eveil, sans même avoir eu besoin de connaître le Bouddha historique Sakyamuni. Mais vous devriez faire vôtre l’avis de Nagarjuna et avancer de luminosité en luminosité. Quelqu’un jouissant d’une illusion lumineuse et s’engageant dans une action néfaste, ternit son illusion et perd là une précieuse occasion. Il est comme celui, qui, pourvu d’une bonne vue, tournerait en rond, regardant en l’air et qui, faute de se servir de ses yeux tomberait dans un précipice. Bien entendu, s’il est réellement aveugle, il n’y peut rien, mais s’il a ses yeux, il doit les utiliser correctement. De la même façon c’est maintenant que nous avons une bonne vision, que nous devons faire tout notre possible pour la développer en quelque chose de plus lumineux.


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