Accueil Espace Bouddhiste Culture Autoportrait au col de fourrure

Autoportrait au col de fourrure

108
0

AUTOPORTRAIT AU COL DE FOURRURE

Dürer - autoportrait au col de fourrure
Dürer – autoportrait au col de fourrure


Albrecht DÜRER (1471-1528)

Huile sur bois de tilleul 67x49cm

Datée de 1500

Alte Pinakothek – MÜNICH

L’oeuvre


Volonté de double sens donnée par DÜRER dans cet autoportrait: la dévotion à Dieu et la reconnaissance de son art comme don d’une grâce divine.

On connait nombre d’autoportraits de l’artiste, ce genre pictural étant trés répandu à l’époque. Mais les poses dans lesquelles il se représente habituellement sont plus conventionnelles (poses de trois quarts).

Ici, il a volontairement associé son image à celle du Christ. Il s’est pour cela inspiré de tableaux achéiropoiètes( représentant des miracles) et de représentations religieuses médiévales; on peut aussi y voir un écho à l’Imitatio christi diffusé avant la réforme. Cette ressemblance est frappante, principalement par le traitement de la chevelure.Les mèches dorées et torsadées encadrent le visage et lui confèrent douceur et bienveillance. Le fond du tableau, sombre, contraste avec la lumière douce et chaude qui éclaire le portrait. Cette composition, pose frontale se détachant sur un fond sombre, permet la mise en valeur du sujet et intensifie la spiritualitéprésente dans le regard et la posture de l’artiste. Car les références au Christ sont multiples: la main aux doigts courbés sur le col rappelle de façon évidente le geste de la bénédiction et la composition triangulaire du tableau est une référence à la Trinité. A travers cette oeuvre, DÜRER rend hommage au caractère divin de son art exprimé par son don de création.


Dürer - autoportrait au chardon
Dürer – autoportrait au chardon

L’artiste


Albrecht DÜRER, peintre allemand de la Renaissance, est né à Nuremberg. Formé par son père, il évolue dans le milieu de la peinture gothique flamande, mélange de traditions allemandes et flamandes. En 1486, il débute son apprentissage auprés du peintre et estampeur Michael Wolgemut. L’atelier de cet artsite est chargé entre 1488 et 1493 d’éxécuter les gravures illustrant « les chroniques de Nuremberg » d’Hartmann Schedel. A partir de 1490, DÜRER entreprendson voyage de compagnonnage qui le conduit à Colmar puis à Bâle et Strasbourg. Il y réalise les illustrations de différentes publications. De retour à Nuremberg, entre 1495 et 1505, son importante production d’oeuvres contribue à établir sa réputation d’artiste. On y admire sa maîtrise de la technique, son habileté dans le rendu des détails, et sa connaissance des proportions humaines. Dés 1497, il met au point un réseau commercial permettant une plus large diffusion de ses gravures sur bois et cuivre. Aprés un voyage en Italie, entre 1505 et 1507, il revient à Nuremberg et connait une seconde période de grande productivité tant en gravure qu’en peinture. Il réalise des oeuvres à caractère religieux mais aussi des portraits. Il voyage encore entre 1520 et 1521, jusqu’à Aix, puis aux Pays-Bas et achève sa vie le 6 Avril 1528 à Nuremberg. Ses dernières oeuvres sont des panneaux représentant les Quatre Apôtres et présentées comme étant un cadeau à sa ville natale.


BUDDHACHANNEL Série ART ET SPIRITUALITE


Laetitia Adeline pour WWW.BUDDHACHANNEL.TV

Previous articleLe dalaï lama achève une série de conférences religieuses dans le nord-est de l’Inde
Next articlePèlerinage du Monde – Chartres